Après les discours des premiers responsables du (CDP), de l'Alliance pour la majorité présidentielle et d'autres structures, les marcheurs sous la conduite du secrétaire exécutif du parti, Assimi Kouanda et de François Compaoré (frère cadet du président Compaoré) ont arpenté les rues en direction du rond-point des Nations-Unies (2km plus loin environ) où ils devraient remettre un mémorandum à transmettre au président du Faso.
Il s'agirait selon nos correspondants sur place d'un message de soutien aux actions du président Compaoré pour la paix et la stabilité au Burkina et pour ses efforts de médiation dans la sous région. « Je vous remercie pour cette gigantesque mobilisation qui effraie ceux qui veulent se mettre sur le chemin du CDP », dixit Assimi Kounda aux militants.
''Avec Blaise Compaoré, c'est la stabilité et le progrès'', ''Oui, la volonté du peuple est inébranlable'' ; ''Réviser l'article 37 pour la continuité dans la paix et le progrès'' ; ''Nous allons modifier l'article 37 et alors ?'' ; ''Oui au sénat, oui à la révision de l'article 37, oui à la candidature de Blaise Compaoré en 2015'' ; Stop à la manipulation du peuple'', tels sont les slogans qu'on peut lire sur les banderoles et les affiches.
La marche du CDP intervient une semaine après celle organisée par le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré (ancien ministre de M. Comporé) pour exiger le retrait de la loi portant création et fonctionnement du sénat et pour dénoncer le renchérissement de la vie.
L'Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, mouvance) n'a pas participé à la marche et ne participera pas au vote des 39 sénateurs représentant les collectivités territoriales.
Pour ce parti qui a participé à de nombreux gouvernements de M. Compaoré avant d'être évincé en janvier 2013, le sénat dans sa ''forme actuelle'' est "bugétivore" et n'accorde pas de place à la jeunesse et au genre.
M. Comporé qui sera en fin de mandat en 2015 au terme des dispositions de l'article 37 de la Constitution, ne s'est pas encore prononcé sur sa succession.
Pour M. Diabré le sénat vise à conférer à la majorité, les voix nécessaires à la modification l'article 37 devant permettre, selon lui, au président Compaoré de se représenter en 2015.
La loi sur le sénat adopté le 21 mai a été inscrite sur la révision constitutionnelle de juin 2012, elle-même émanant des Assises nationales sur les réformes politiques organisées en décembre 2011 et boycottées par une partie de l'opposition.
AB-ALS/TAA