Conférence des présidents extraparlementaires (OPEP) : M. le président, installez le Sénat

| 16.10.2014
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Conférence des présidents extraparlementaires (OPEP) : M. le président, installez le Sénat
© DR / Autre Presse
Conférence des présidents extraparlementaires (OPEP) : M. le président, installez le Sénat
L'appel du président du Faso à rassembler les forces républicaines vers un gouvernement d'union nationale, à installer le Sénat pour le renforcement de la démocratie. C'est l'une des recommandations issue d'une réunion de la conférence des présidents des partis extraparlementaires (OPEP) proche du pouvoir tenue le samedi 11 octobre 2014. Nous vous proposons in extenso le compte rendu de la rencontre.

Le samedi 11 octobre 2014, la conférence des présidents de l'OPEP s'est réunie sous l'ordre du jour suivant :

  1. Vie de la structure et rentrée politique 2014-2015
  2. Situation Politique nationale
  3. Divers

La vie de la structure

Le secrétaire permanent a fait le point sur les projets en cours et les demandes d'adhésion.

Il en ressort que

  • L'OPEP a pu couvrir les treize régions de points focaux et 80 communes urbaines et rurales. Les différents rapports font ressortir une implication et une participation non satisfaisantes de la population dans les différentes délibérations des conseils municipaux. Il ressort également que la gestion des réserves et des espaces verts n'est pas fait à bon escient.
  • Une demande d'adhésion est enregistrée et traitée : il s'agit du PPP (parti des patriotes progressistes).

La conférence a donné des instructions pour finaliser les rapports et continuer les contacts pour plus de partenariat et de visibilité. Aussi, un comité d'organisation de la rentrée politique a été mis sur pied afin de réussir les activités programmées.

De la situation nationale

La conférence des présidents note que la fièvre politique, quoique apaisée par les divers appels au dialogue surtout celui de Gaoua lancé par le Front républicain, n'en demeure pas moins focalisée sur la problématique de la modification de l'article 37 et de la mise en place du Sénat.

Saluant l'initiative du président du Faso, seul garant de la constitution, en souhaitant qu'il trouve une ligne médiane aux différentes positions, la conférence n'a pas manqué de constater que l'échec du dialogue politique n'avait pas lieu d'être. Surtout pas pour une certaine opposition alignée au CFOP.

Cette opposition a fini de montrer et de démontrer une fois de plus son manque de vision et son incapacité à produire des hommes d'Etat. On ne se donne pas le luxe d'aller échouer à un dialogue surtout quand on n'a pas la majorité démocratique. Un dialogue politique est une confrontation d'arguments gagnant- gagnant. On gagne quelque chose en perdant d'autres et vice-versa. On peut stratégiquement l'étendre dans le temps et dans l'espace pour peu qu'on est de bonne foi.

En rappel, l'OPEP avait déjà donné sa position lors de sa dernière conférence de presse. En substance, nous disions :

  • Que la majorité avait la légalité constitutionnelle et la légitimité populaire pour opérationnaliser des choix de gouvernance ;
  • que notre Constitution a prévu des dispositions arbitrales pour départager nos divergences profondes ;
  • qu'en démocratie, seul le peuple est souverain.

Mais force est de constater que certaines organisations veulent se faire souveraines à la place du peuple. Ce faisant, elles montrent le mauvais chemin et poussent à la haine. Pire, elles veulent laver le linge sale à l'extérieur. Cette façon de faire nous assujettit davantage, installe l'esprit d'assisté et affirme notre incapacité à nous autoréaliser.

Dans un sens ou dans l'autre, nous devons plutôt nous donner la main, car il n'y a que les Burkinabè qui aiment leur pays .Les cris et les bruits vers l'extérieur ne servent qu'à nous humilier et à nous dérouter.

A l'OPEP, nous disons de la gouvernance démocratique ce que Descartes disait de la philosophie. Où est-elle? Qui la possède? A quoi peut-on la reconnaître ?

Il appartient à chaque nation, sans oublier les valeurs universelles, d'être culturellement autonome et historiquement responsable pour inventer les chemins de sa propre gouvernance dans la cohésion et dans le respect mutuel.

Nous appelons donc tous les Burkinabé à faire en sorte que nous ne mourions pas de soif alors même que nous transportons des gourdes pleines d'eau.

Nous appelons encore une fois de plus le président du Faso à rassembler les forces républicaines à travers un gouvernement d'union nationale, à installer le Sénat pour le renforcement de notre démocratie et à mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles de la souveraineté du peuple.

En divers, la conférence a salué la rentrée parlementaire et souhaité plein succès aux travaux. Le secrétaire permanent et son équipe sont invités à suivre lesdits travaux pour un rapport conséquent.

La conférence a ensuite regretté la montée du banditisme et déploré la naissance des regroupements anticonstitutionnels qui engendrent le désordre. Elle invite en outre le gouvernement à redoubler d'effort pour restaurer son autorité et assurer plus efficacement la protection des biens et des personnes.

La conférence n'a pas manqué, avant de lever sa séance, de s'intéresser à la maladie à virus Ebola. Tout en invitant le gouvernement à persévérer dans ses efforts de prévention, un appel a été lancé à tous et à chacun pour plus de vigilance pour nous l'éviter à tout prix et contribuer à son éradication.

Pour la conférence des président de l'OPEP

Le Président
Achille Rawa Ouédraogo

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