Tirer les premiers enseignements de la journée nationale de protestation contre la mise en place du Sénat, la vie chère et la politique du gouvernement observée hier 29 Juin 2013, tel était l'objectif de cette rencontre avec la presse.
Selon le Chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin DIABRE, la marche d'hier s'est déroulée dans le calme. De la place de la nation jusqu'au rond-point des Nations Unies où il devait remettre un message à destination du Président Blaise COMPAORE, il n'y a eu aucune bousculade, aucune casse, ni violence.
« Arrivés sur place [ndlr : au rond-point des Nations Unies] notre surprise fut immense, nous nous sommes retrouvés uniquement face aux éléments de la Police. Le représentant du Premier ministère n'était pas là. C'est alors que le représentant des forces de l'ordre s'est approché de la barrière pour proposer au Chef de file de l'opposition de franchir seul la barrière rouge. Le chef de file lui fit savoir qu'il ne pouvait pas franchir tout seul la barrière car s'il le faisait la foule allait le suivre », justifie Zéphirin DIABRE.
Selon ses dires, c'est au cours de ces discussions que la pression de la foule a fait céder la barrière métallique établie par les forces de l'ordre. Ce qui a obligé ces derniers à utiliser des gaz lacrymogènes occasionnant « une vingtaine de blessés », explique le Chef de file de l'opposition politique.
Zéphirin DIABRE condamne cet acte et déclare que « le Premier ministère et les forces de l'ordre sont seuls responsables de ce qui s'est passé ».
Dans l'ensemble, Zéphirin DIABRE se félicite pour la grande mobilisation et invite ses militants à rester mobilisés pour la suite.
Selon M. Diabré, 35 partis politiques affiliés au CFOP ont signé un engagement de rejet du Sénat. Du côté de son parti (l'UPC), les consignes sont claires. « Tout élu ou responsable de l'UPC qui s'aventurerait à siéger au Sénat, sera immédiatement exclu de ce parti » affirme-t-il.
P. Florence ZANGO