« C'est depuis septembre 2011 que nous avons soumis à nos responsables un certain nombre de préoccupations. Même si quelques unes sont en train de trouver réponse, les principales qui constituaient les fondements de notre demande sont toujours en l'état», explique t-il. Lesdites préoccupations peuvent se résumer en deux points. Il s'agit de la mise en place d'un fonds commun ou d'équipement au profit du ministère et de la résolution de la question de la nomination des conseillers économiques dans les ambassades burkinabè.
Pour le premier point, le Synamica dans sa déclaration dit ne pas comprendre « que des agents qui sont à la base de la promotion et du dynamisme du secteur économique national, ne puissent pas bénéficier en retour des retombées et des fruits de ce secteur sous un quelconque prétexte ». De l'avis du secrétaire général, cette situation, qui perdure depuis maintenant des années, n'a que trop duré. Raison pour laquelle, il la qualifie « d'injustice couplée d'un mépris total » à leur égard.
Pour le deuxième point, le Synamica ne comprend pas pourquoi les agents du ministère en charge du Commerce ne sont pas nommés comme il se devait au poste de conseillers économiques dans les chancelleries du pays à l'étranger. «Ce poste est utilisé à d'autres fins alors qu'ils devaient nous revenir comme le stipule le décret portant emplois spécifique de notre ministère. Nous ne doutons pas de la compétence des personnes qui sont nommées à ces postes, mais nous pensons qu'elles n'ont pas le profil idéal pour l'exercer», a précisé M. Koussoubé, pour qui cette situation doit s'arrêter afin que ceux et celles qui ont été formés pour cela occupe lesdits postes.
Contacté, le Secrétaire général du ministère, Bernard Zougouri, a laissé entendre que c'est par correspondance que le Synamica a annoncé la tenue sur deux jours du présent sit-in. Concernant les principaux points de revendication, M. Zougouri explique il y avait un début d'apport de solutions. « Pour le point concernant la nomination des conseillers économiques dans les ambassades, nous sommes entrés en concertation avec le ministère en charge des Affaires étrangères et, déjà, il y a eu la nomination de cinq agents de notre département à ce poste. A ce niveau, je puis vous dire que les premiers responsables y accordent une oreille attentive et je pense que nous allons trouver des solutions », a déclaré Bernard Zougouri.
Quant au second point à savoir le fonds commun ou d'équipement, il dira que cela n'est pas du ressort du ministère du Commerce, les fonds en question étant gérés par le ministère de l'Economie et des Finances. « La préoccupation a été exprimée et il reste que le Premier ministre instruise le ministre en charge de la Fonction publique afin qu'il introduise un rapport en conseil de cabinet qui sera examiné par l'ensemble des départements concernés. Ce problème aussi est en cours de résolution», a-t-il ajouté.
De son côté, le Synamica, même s'il ne nie pas ces avancées, n'exclut pas d'aller en grève si les pistes de solutions des autorités s'avèrent insuffisantes.