Dans une déclaration datée du 14 juin 2017 et relayée par lefaso.net, les trois syndicats de magistrats burkinabè, les deux syndicats de greffiers burkinabè et le syndicat national de la Garde de sécurité pénitentiaire, ont décidé de décréter une grève illimitée à compter du même jour.
Ils ont rappelé que le premier mouvement qui s’est déroulé du 12 au 14 juin, avait pour but de soutenir les acteurs judiciaires de Manga, où le palais de justice a été détérioré le 8 juin par une foule qui exigeait la libération d’un détenu, enfermé à la suite d’une altercation dans la rue avec un garde de sécurité pénitentiaire.
Les syndicats ont indiqué avoir prévenu l’autorité, que «le mouvement sera reconductible en l’absence de prise de mesures urgentes, efficaces et sans équivoque par les autorités politiques pour créer les conditions de la reprise au palais de justice de Manga».
Aussi, les plaignants regrettent de n’avoir pas été suivis dans leur volonté «d’échanger sans faux fuyant (et sans délais) sur la situation de Manga, et de façon générale, sur la sécurisation d’ensemble des enceintes des palais et des établissements pénitentiaires» avec les ministres en charge de la Justice, de la Sécurité et de l’Administration territoriale.
«La rencontre n’ayant pu se tenir au motif que le ministre d’Etat, ministre de la sécurité serait hors du pays et les conditions posées pour la reprise n’ayant pas été satisfaites, les syndicats informent les acteurs judiciaires et tous ceux que le service public de la justice peut intéresser que le mouvement est reconduit dans tous les palais de justice et établissements pénitentiaires du Burkina-Faso, et cette fois-ci, jusqu’à ce que lesdites conditions soient réunies», conclut le communiqué.
Agence d’Information du Burkina