Sur cette plate-forme de revendication, il y a cinq points inscrits, à savoir: l'arrêt des intimidations et la levée des sanctions déguisées à l'encontre des militants et sympathisants du syndicat ; l'arrêt des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l'information dans le strict respect de l'éthique et de la déontologie ; l'élaboration d'un statut particulier pour les travailleurs des médias publics en vue de l'amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail ; la reconstitution de carrières des agents et le rétablissement des rémunérations injustement coupées.
Justin Coulibaly, secrétaire général du Synatic, explique que les demandes d'audience introduites auprès du ministre de la Communication et les différentes doléances formulées portant sur la reconstruction de carrière des agents et sur leurs conditions de vie et de travail sont restées, «sans aucune solution concrète». C'est pourquoi les travailleurs de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), de la RTB-multimédia, des centres d'émission, des RTB2-régions, de Sidwaya et de l'Agence d'information du Burkina ont décidé d'observer une grève de 24 Heures le 16 juillet 2014, de 00 heure à 24 heure, afin que les différentes doléances formulées soient prises en compte par les autorités gouvernementales. Si à l'issue de cette action des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, Justin Coulibaly et ses camarades disent se réserver le droit «d'engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications ».
Interpellé par les journalistes sur « l'affaire Caroline Ouanré », du nom de cette présentatrice de la RTB menacée de sanction pour avoir titré son JT sur une conférence de presse du Synatic, Justin Coulibaly répond en ces termes: «Caroline était en congé pendant un certain temps. Mais depuis qu'elle est revenue, elle n'a jamais été programmée pour le journal de 20 heures, ni pour les émissions télévisées qu'elle animait». Justin Coulibaly croit même savoir qu' «un autre journaliste, qui est toujours en formation, animerait une émission à la place de Caroline Ouanré qui, pourtant, n'a reçu aucune sanction officielle». Une assemblée générale est prévue à la bourse du travail de Ouagadougou, demain mardi 15 juillet à partir de 15 heures.
Les points de la plate-forme revendicative
1-L'arrêt des intimidations et la levée des sanctions déguisées à l'encontre des militants et sympathisants du SYNATIC.
2-L'arrêt des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l'information dans le strict respect de l'éthique et de la déontologie.
3-L'élaboration d'un Statut particulier pour les travailleurs des médias publics en vue de l'amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail.
4-La reconstitution de carrières des agents
-Prise de mesures exceptionnelles de reclassement des agents bloqués dans les catégories B, A3 et A2 à l'ouverture du concours Niveau III de l'ISTIC en 2004.
-Payement du complément des cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents contractuels de la RTB et des Editions Sidwaya afin de leur assurer au moins une retraite proportionnelle.
-Reversement intégral des agents de l'ex-Radio Rurale au niveau de la RTB et leur intégration dans la flotte RTB.
-Nécessaire implication des autorités de tutelle pour l'application par la RTB et les Editions Sidwaya du décret N°2012-098 PRES/PM/MFPTSS/MEF du 16 février 2012 portant organisation de concours professionnels au profit des agents contractuels des EPE.
5. Le rétablissement des rémunérations injustement coupées
-Rétablissement des frais de production et primes suspendus suite à la circulaire du Premier ministre sur les paiements irréguliers des prises en charge : [Frais de production hors studio, Commissions d'agent commercial, Indemnité de garde (chauffeurs Sidwaya), Primes émetteurs RFI (Centres d'émission), etc.].