Les revendications du syndicat national des travailleurs de l'information et de la communication (Synatic) se résument en six points. Il s'agit entre autres de l'arrêt des intimidations et la levée des sanctions déguisées à l'encontre des militants et sympathisants du Synatic, l'arrêt des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l'information dans le strict respect de l'éthique et de la déontologie, l'élaboration d'un statut particulier pour les travailleurs des médias publics en vue de l'amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail, la reconstitution des carrières, le rétablissement des énumérations injustement coupées. Des revendications qui n'ont pas encore été examinées par les autorités concernées laissant ainsi croire les premiers responsables du syndicat à un manquede considération. Ces grèves, à en croire, Paul Ouédraogo membre du bureau Synatic/Hauts-Bassins, sont une alerte pour permettre au ministère de tutelle de prendre ses responsabilités. Et d'ajouter que: «Nous n'allons pas arrêter tant que nos revendications ne seront pas satisfaites». A Sidwaya tout comme à la RTB2/Hauts-Bassins, les services étaient assurés alors que le mot d'ordre du Synatic mentionnait un arrêt total de travail. «Nous avons ouvert l'antenne depuis 6heures. Il y a eu le journal parlé en français et en dioula. Une équipe est sur le terrain», informe un responsable à la RTB2. La grève n'est visiblement pas suivie et le Secrétaire général du Synatic, Nonmoindé Sama, d'estimer que cela est dû aux intimidations. «Beaucoup ne sont pas au service, mais ils ne sont pas non plus avec nous à la Bourse du travail. Encore les intimidations, mais nous allons continuer la lutte jusqu'à ce qu'on nous écoute», lâche le Secrétaire général qui affirme avoir l'impression que les autorités ne les prennent pas au sérieux et continuent de fouler au pied leur préoccupation. Mais le syndicat se dit très déterminé à assumer quoi qu'il advienne.
Bassératou KINDO