Grève du SYNATIC : « Non à l’immixtion dans le traitement de l’information dans les médias publics »

| 22.05.2014
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Grève du SYNATIC : « Non à l’immixtion dans le traitement de l’information dans les médias publics »
© DR / Autre Presse
Grève du SYNATIC : « Non à l’immixtion dans le traitement de l’information dans les médias publics »
Le Syndicat national des travailleurs de l'information et de la communication (SYNATIC) a organisé ce jeudi 22 mai 2014 à Ouagadougou un sit-in pour protester contre un certain nombre de traitement parmi lesquels l'immixtion de certaines autorités dans le traitement de l'information dans les médias publics.

8 heures ce jeudi 22 mai 2014 devant la maison de la télévision nationale du Burkina. L'ambiance est surchauffée. Et ce n'est pas les usagers de l'Avenue de l'indépendance qui diront le contraire. Des chants qui rappellent les manifestations estudiantines, des slogans hostiles aux autorités, c'est dans une telle symphonie que les travailleurs des médias publics burkinabè ont exprimé leur mécontentement contre la censure qu'ils subissent dans le traitement de l'information. Selon le responsable chargé à la mobilisation du SYNATIC/section télé, Jérôme Tiendrébéogo, le principal problème que rencontrent les travailleurs des médias publics est l'immixtion des autorités dans le traitement de certains articles. Cette situation de l'avis de Jérôme Tiendrébéogo met en danger les journalistes qui subissent souvent des humiliations de toutes sortent sur les terrains de reportages. « Quand des gens organisent leurs événements que vous couvrez et que après ces derniers ne se reconnaissent pas dans le compte rendu qui est fait, c'est vous qui êtes indexés et à la limite on vous insulte. Alors que vous avez fait votre travail professionnellement et que quelqu'un d'autre s'est permis comme on le dit dans notre jargon de le charcuter à sa guise », s'indigne le responsable chargé à la mobilisation du SYNATIC /section télé. Pour lui, tous les journalistes travaillant dans les médias publics ont tous suivi des formations et savent travailler en conséquence et selon la ligne éditoriale des médias publics. « Déjà qu'il y a une espèce d'auto-censure qui ne dit pas son nom, si à cela il faut ajouter la censure il y a problème. Il faut qu'on arrête de censurer nos articles sinon, on ne rend plus service à la population » a estimé Jérôme Tiendrébéogo.

Parmi la foule de manifestants, nous avons rencontré une présentatrice du journal télévisé de la télévision Nationale qui a eu maille à partir avec son rédacteur en chef. Caroline Tuina/Ouanré, puisque c'est d'elle qu'il s'agit a reçu des menaces de suspension de son rédacteur en chef pour avoir titré le journal Télévisé sur une manifestation du même SYNATIC. « Il y a beaucoup comme ça qui ont été écarté, sans qu'il ne soit informé de ce qu'il a fait comme faute. Si un professionnel commet une faute, qu'il écope la sanction qu'il mérite. Moi je suis pour la justice. Mais je trouve que souvent, c'est injuste. On dépose quelqu'un de coté, on ne vous dit pas ce qu'il a fait, ça se dit dans les coulisses.

Pour mon cas, le message à circulé, on a su que l'ordre de suspendre venait du chef, sinon j'aurais été mise de coté et on n'aurait pas su pourquoi j'ai été mise de coté ». N'eut été l'intervention des responsables du SYNATIC que cette journaliste aurait été suspendue.

Max Junior

ZoodoMail

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