Burkina : La liberté provisoire accordée aux 50 étudiants inculpés de vandalisme

| 24.08.2013
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Burkina : La liberté provisoire accordée aux 50 étudiants inculpés de vandalisme
© DR / Autre Presse
Burkina : La liberté provisoire accordée aux 50 étudiants inculpés de vandalisme
Ouagadougou, 23 juillet 2013 (AIB) - La Cour d'appel de Ouagadougou a accordée vendredi, au cours d'une audience extraordinaire, la liberté provisoire aux 50 personnes arrêtées pour actes de vandalisme commis fin juillet à Ouagadougou lors d'une manifestation estudiantine, a constaté un journaliste de l'AIB.

Après plus de deux heures de délibérations, la cour d'appel a ordonné la liberté provisoire, refusée en première instance par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou lors du jugement le 13 août dernier, aux 50 étudiants.

Ces étudiants sont poursuivis devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou pour des "actes de vandalisme", de "destruction de véhicules".

Ils sont également accusés de "coups et blessures volontaires sur des agents de la force publique" commis lors d'une protestation contre la fermeture des cités et restaurants universitaires pendant les vacances.

Plusieurs véhicules, la plupart appartenant à l'Etat avaient été incendiés et des policiers blessés lors de ces incidents.

Si les prévenus bénéficiant de cette liberté provisoire ont effectivement quitté la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) quelques après le délibéré de la Cour d'appel, le dossier n'est pas encore clos a précisé Me Prosper Farama, un des avocats des étudiants.

« On verra si il y a lieu d'avoir de nouvelles procédures sur leur culpabilité », a-t-il poursuivi, selon ce que le Conseil constitutionnel, saisi sur « l'inconstitutionnalité » de la loi portant répression des actes de vandalisme lors des manifestations publiques, statuera.

Se réjouissant de la liberté accordée aux prévenus, le président du Mouvement burkinabé des droits de l'homme et des peuples Chryzogone Zougmoré a précisé que la lutte continuera car « il ya un problème de fond qui reste c'est-à-dire la réouverture pure et simple et dans les meilleurs délais des cités et restaurants universitaires ».

Considérant la liberté provisoire des prévenus comme une « victoire », le président de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), Patrice Zoehinga, a également appelé à la réouverture des cités et restaurants universitaires avant d'ajouter que « ceux qui devaient être devant les tribunaux, ce sont eux qui ont décidé de la fermeture des restaurants et cités universitaires ».

La Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF) et la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES/BF) avaient exigé mercredi la libération sans condition de leurs camarades détenus sinon « des actions de grandes envergures » seront entreprises pour leur libération.

La Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou s'était déclarée "incompétente" pour accorder la liberté provisoire à la cinquantaine d'étudiants incarcérés depuis fin juillet à la MACO.

Elle avait renvoyé le procès à une date "ultérieure" en attendant que le Conseil constitutionnel statue sur la constitutionnalité de la loi portant répression des actes de vandalismes commis lors des manifestations sur la voie publique jugée "inconstitutionnelle" par les avocats des prévenus.

ALS/AB

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