Dispersés par les forces de l'ordre lundi lors d'un mouvement de grève de 48 heures décrété pour les 4 et 5 novembre, les travailleurs grévistes de 2iE se sont retrouvés ce mardi 5 novembre à la Bourse du travail de Ouagadougou. L'un d'eux, joint au téléphone ce matin, affirme qu'ils ont décidé de se retrouver en assemblée générale le jeudi prochain afin de décider de la conduite à tenir. Quant aux six délégués convoqués hier au commissariat central de Ouagadougou, nous n'avons pu les joindre pour en savoir davantage. Et pour l'heure, rien n'a filtré de la rencontre d'hier entre la direction et les délégués après leur retour du commissariat.

Il faut rappeler que la crise entre une partie des travailleurs et la direction de 2iE dure depuis quelques semaines déjà. Les griefs portés contre la direction de 2iE sont entre autres: «mauvaise performance du système pédagogique actuel, manque d'équité et de transparence dans la gestion humaine et financière», etc. Le directeur général de 2iE, Paul Giniès, dit être ouvert au dialogue.

Témoin involontaire des évènements de lundi, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, qui se rendait à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature pour une cérémonie, a déploré la tournure prise par les évènements à 2IE et appelé les deux parties à s'assoir sur la table des négociations.

D'après le chef du gouvernement, les ministres de la Fonction publique, Vincent Zakané, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Isaïe Konaté, et Basga Emile Diala de la Jeunesse et de l'Emploi ont été désignés comme les médiateurs de cette crise à 2iE. «J'ai confiance en eux et je sais que dans leur sens du travail, aucun intérêt ne serait visé», a-t-il promis.