« Bilan et perspectives de la mise en œuvre du Programme spécial de création d'emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) ». C'est sur ce thème que le top de départ des activités 2014 dudit programme a été donné le 8 mai 2014 à Ouahigouya, par le ministre en charge de la jeunesse, Basga Emile Dialla. Créé depuis 2012, par le gouvernement burkinabè dans l'intention de réduire de façon significative, le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes, le programme semble avoir déjà produit les résultats escomptés, après deux années d'existence. A l'occasion, les bénéficiaires ont signifié et traduit de vive voix, leurs remerciements aux initiateurs du projet. A en croire leur représentant, Mohamed Sangaré, le manque d'espoir de travailler s'est considérablement amenuisé, depuis la mise en œuvre du PSCE/JF au sein des acteurs concernés. « Pendant deux ans, le PSCE/JF nous a permis de renforcer notre employabilité, à travers des stages d'initiation et de préemploi dans des entreprises privées, l'administration publique, les collectivités territoriales et j'en passe », s'est-il réjoui. Pour lui, il constitue une initiative heureuse qui mérite d'être saluée et soutenue, car il donne l'occasion aux bénéficiaires d'apprendre et d'entreprendre. Le maire de Ouahigouya, Gilbert Noël Ouédraogo, a, dans la même lancée, reconnu l'importance du programme qui a permis aux jeunes et aux femmes de sa commune de résoudre un tant soit peu, la question du chômage. Tout en saluant l'action que le ministère en charge de la jeunesse mène en faveur des populations, il a exhorté ces dernières à adhérer pleinement au projet. Quant au ministre Dialla, il s'est dit satisfait des résultats obtenus, après la deuxième année d'exécution du PSCE/JF. « Après deux ans de mise en œuvre du PSCE/JF, les résultats atteints ont permis de dégager des acquis, en termes de création d'emplois, de formation et d'occupation de jeunes qu'il convient de renforcer », a-t-il relevé. Pour lui, le programme a permis de générer plus de 100 000 emplois directs, sans oublier ceux indirects. Le nombre de jeunes et de femmes formés, lui, s'élève à plus de 68 000. Toutefois, les bénéficiaires sont quelque peu inquiets, car l'année 2014 marque la dernière année du programme. C'est pourquoi, M. Sangaré a émis le vœu de voir le PSCE/JF se reconduire après l'échéance de 2014, afin d'agrandir le cercle des bénéficiaires. En retour, le ministre a indiqué qu'une possibilité de renouveler le programme sera étudiée, en vue de répondre à leurs sollicitations. « Nous allons évaluer d'abord, l'impact du programme et cela va constituer un argumentaire solide pour plaider auprès du chef de l'Etat qui en est le responsable », a-t-il dit. A l'entendre, la nécessité de reconduire le PSCE/JF s'impose, car certaines statistiques situent le taux de chômage des moins de 35 ans à 48%. En termes de perspectives, le ministre a parlé d'un nouveau projet en étude. « Nous avons un projet emploi de la Banque mondiale qui va prendre le relais d'ici à la fin du mois de mai », a-t-il précisé. Au cours de la cérémonie, des attestations de fin de stage et des kits de travail ont été remis à des jeunes et femmes.
Mady KABRE