Chaque année, sont célébrées les Journées mondiales et africaines de la sécurité et de la santé du travail, respectivement le 27 et le 30 avril. Pour ce qui est de l’année 2017, le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Pingwendé Sawadogo, a décidé de se rendre sur le terrain, afin de se faire une idée de l’aspect sécuritaire des entreprises en vigueur au Burkina Faso. C’est donc dans cette logique qu’il était sur les sites de Faso coton et du chantier de la construction de l’échangeur du Nord, le jeudi 11 mai 2017. A la fin de la visite, c’est une note de satisfaction que le ministre a donnée aux deux entreprises visitées. Il a confié à la fin de sa première visite, qui a eu lieu à Faso coton, avoir constaté que des mesures préventives en matière de sécurité ont été mises en place par l’entreprise en question. Il a déclaré avoir noté trois types de risque dont le premier est lié aux blessures causées par la manipulation des machines, le second, la poussière générée par la fibre du coton qui peut engendrer des problèmes respiratoires, des maladies pulmonaires et le troisième qui porte sur le risque d’incendie. D’après lui, l’entreprise a pris des mesures convenables en ce qui concerne la prévention d’incendie, la prévention pour la manipulation des machines, et celle de l’inhalation de la poussière.
Si Clément Pingwendé Sawadogo s’est dit satisfait des mesures préventives mises en place, il émet cependant, un bémol. Selon lui, l’usine se trouve aujourd’hui au centre ville, ce qui n’était pas le cas il y a 50 ans de cela, quand elle a été construite. Il estime qu’il faut penser à la délocaliser maintenant.
En ce qui concerne la seconde visite, à savoir le chantier de Sogea/Satom, le ministre en charge de la protection sociale s’est réjoui que les dispositions soient prises, à titre préventif pour enrayer le risque d’accident. Dans l’ensemble, le patron de la fonction publique a affirmé que la visite a été fructueuse, car elle lui a permis d’être en contact avec la réalité vécue par les travailleurs sur leur lieu de travail.
Les responsables des deux sociétés ont été rassurants
Si on s’en tient aux propos tenus par les responsables des deux sociétés visitées par le ministre, l’on peut conclure que la visite ne les a pas laissés indifférents. Le directeur général de Faso coton, Vamissa Diomandé, s’est estimé heureux de la visite. Il pense qu’elle a permis au ministre de constater tous les efforts qui ont été faits, pour assurer la sécurité des travailleurs intervenant sur le site. Pratiquement les mêmes propos ont été tenus par le chef d’agence de Sogea/ Satom, Robin Testot-Ferry. Il a confié que l’ensemble du personnel de la société est soumis à la même obligation au niveau de la santé et de la sécurité sur le chantier de construction. D’après lui, 10% de l’effectif est formé au secourisme et à la sécurité incendie. Enfin, des règles de sécurité bien strictes ont été établies, a-t-il soutenu. Comme par exemple, il cite le port obligatoire de la ceinture de sécurité sur le chantier, le transport dans des véhicules aménagés, le texte d’alcoolémie sur le chantier, l’interdiction de consommation d’alcool sur le chantier ou avant le début des travaux, celle de consommation de la drogue, la vitesse limitée sur le chantier, le contrôle radar, etc. Toutes ces mesures permettent, selon ses dires, aux employés de travailler en toute sécurité. Il faut rappeler que les deux sites visités, disposent chacun d’une infirmerie qui prend en charge automatiquement les blessés. C’est donc sur une note de satisfaction, comme on l’avait souligné un peu plus haut, que le ministre Clément Pingwendé Sawadogo a terminé sa visite de terrain. Il a profité de l’occasion, pour inviter les entreprises, y compris celles qui n’ont pas été visitées, à œuvrer au quotidien, à la sécurité de leur personnel.
Thierry AGBODJAN (Stagiaire)