Imprimer cette page

Chômage et Emploi des jeunes : SAC, une réussite singulière et un espoir pour des milliers

| 23.03.2014
Réagir
Chômage et Emploi des jeunes : SAC, une réussite singulière et un espoir pour des milliers
© DR / Autre Presse
Chômage et Emploi des jeunes : SAC, une réussite singulière et un espoir pour des milliers
Salou Malgabamba, est un jeune entrepreneur. Sa jeune expérience fait son chemin depuis 2009 à la faveur du projet du gouvernement burkinabè de former annuellement 5000 jeunes en entreprenariat. Les meilleurs parmi ces jeunes, par leur dynamisme, leur motivation et surtout par la pertinence de leurs projets devraient bénéficier d'un financement leur permettant de concrétiser leur idée de projet. C'est la voie pour l'entreprenariat, l'auto-emploi, une voie royale pour assécher le chômage. Malgabamba est passé d'une vie de dépendant à une celle d'entrepreneur. C'est l'histoire d'une réussite qui peut inspirer et donner espoir à des milliers d'autres jeunes encore malmenés par le mal emploi.

Au quartier Rimkiéta de Ouagadougou, plusieurs chantiers de construction sont en cours. Zone nouvellement lotie, c'est dans ce quartier en pleine métamorphose que s'est établit Salou Malgabamba. Son entreprise de soudure métallique, SAC (entendez Salou Construction), a complètement pris forme. Le jeune promoteur n'a plus le temps, lui qui a côtoyé l'oisiveté. « Je travaille 6 jours sur 7 dans la semaine et je ne quitte presque jamais ici sauf pour aller faire des achats », nous renseigne-t-il avant de s'explique davantage « les clients vous font confiance quand ils voient que vous êtes toujours dans votre lieu de travail ». Le 20 décembre, c'est un jeune très affairé que nous avons rencontré dans son atelier. Il occupe pratiquement tout un domaine. L'atelier est établit dans une cour entière, occupée à l'intérieur comme à l'extérieur. Dans cette cour, perceuses, cisailles, marteaux et autres outils, travaillent à leur plein régime. Une équipe est à la manœuvre. Salou n'est pas seulement un entrepreneur, c'est déjà un employeur. 10 personnes toutes aussi jeunes ont trouvé de l'emploi auprès de lui. Sept de l'effectif sont des permanents, employés à plein temps et les trois autres sont en phase d'apprentissage donc de stage. L'atelier comprend deux parties : Une partie administrative représentée par un bureau et gérée par Salou en personne et l'autre partie, plus vaste où sont installées les machines, sert à la fabrique et à l'exposition des produits de l'atelier. Portes, portails, fenêtres, chaises ou tables, achevés ou sur le point de l'être sont disposés en quantité devant la cour. L'intérieur de la cour est davantage plus occupé par le fer non encore travaillé. Pendant que nous nous entretenons dans le bureau avec Salou, le bruit de scies ou des coups de marteaux nous renseignent sur le travail qui se déroule dans la cour. Dans le bureau, un ordinateur, des tampons, des facturiers et des gros albums photos occupent la table. Les albums photos sont très illustratifs. Ils sont la mémoire de l'atelier parce qu'ils contiennent les photos de pratiquement toutes les réalisations qui ont eu lieu dans cet atelier. Même s'ils restent des albums souvenir pour le patron de l'atelier et ses employés, leur rôle essentiel est celui de référentiel servant de guide aux clients dans leur choix de modèles pour leurs commandes. Ce n'est pas en parcourant un album qu'on peut cerner l'histoire de cet atelier. Le maître des lieux sait encore d'où il vient.

Un cursus scolaire difficile

L'histoire de ce jeune entrepreneur commence en juin 2008. Il participe au programme de formation annuelle de 5000 jeunes en entreprenariat lancé par le gouvernement. C'est la première promotion de ce programme qui vise à réduire le chômage chez les jeunes. Salou avait cessé ses études depuis 2000 alors qu'il était en classe de 1ère. Son niveau qu'un enseignant qualifierait de suffisant lui aurait sans doute conduit vers une carrière de fonctionnaire s'il n'avait pas été confronté à des difficultés d'ordre financier. Admis au Brevet d'études du premier cycle (BEPC) en 1996, il ne put honorer l'année suivant les frais de scolarité pour le cours du jour. Il se consola avec une inscription au cours du soir dans l'espoir de pouvoir revenir plus tard au jour. Il passa donc la 2nde et la 1ère en cours du soir. A la rentrée scolaire de 97-98, il décroche complètement avec l'école après avoir échoué également aux concours d'entrée à la fonction publique (la santé qui était sa passion). C'est alors qu'il explore les voies de l'aventure. Il quitte sa province natale, le Passoré, pour Ouagadougou la capitale. C'est le début d'une aventure pleine d'espoir mais sans une assurance réelle. A Ouagadougou, il intègre un atelier de soudure en tant qu'apprenti mais dans ce premier atelier, il passa seulement 6 mois avant que son oncle ne lui fasse appel pour venir travailler avec lui dans son atelier situé au quartier Kossodo. C'est dans cet atelier de menuiserie à la fois métallique et de bois que le jeune va se faire la main véritablement dans ce métier qu'il commence à ne plus considérer comme un passe-temps mais une vraie passion. De 2002 à 2009 dans l'atelier de son oncle il se forgea pour devenir le bon « forgeron ». Sa motivation lui vaut la confiance de son oncle qui fit de lui son chef d'atelier. Avec plus de sept années d'expérience, il avait parachevé sa formation mais il restait toujours dans les liens de la dépendance tant qu'il restait un employé.

Une initiative gouvernementale conforme aux orientations de l'OIT

Le programme de formation de 5000 jeunes en entrepreneurs est une opportunité pour de nombreux jeunes en chômage. Des statistiques montrent que 69.4% des chômeurs au Burkina ont un âge compris entre 15 et 35 ans, et que la plupart de ces jeunes sont à la recherchent de leur premier emploi. La formation de 5000 jeunes par an est un programme logé au Fond d'appui aux initiatives des jeunes (FAIJ). Selon Mme Tankoano Jockebed Layiani, directrice du FAIJ, la création de ce Fonds émane de la volonté du gouvernement de faire face aux problèmes des jeunes en matière d'emploi et Il a été créé suite aux sollicitations adressées directement au Chef de l'Etat par les jeunes. C'était en 2005, à l'occasion du forum national des jeunes. Cette réponse du gouvernement s'inscrit également dans le contexte international d'alors et cadre avec les orientations de l'Organisation internationale du Travail (OIT). L'organisme des nations unies en charge du travail tirait la sonnette d'alarme sur le chômage et le sous-emploi grandissant chez la frange jeune. A Genève en juin 2005, la Conférence Internationale du Travail lors de sa 93ème session avait adopté une résolution sur le sujet après une discussion générale sur le thème « Emploi des jeunes: les voies d'accès à un travail décent ». Cette résolution fait plusieurs remarques. « Le chômage et le sous-emploi des jeunes ont un coût social et économique élevé en termes de pertes de possibilités de croissance économique, de diminution des recettes fiscales au détriment de l'investissement dans les infrastructures et les services publics, d'augmentation des dépenses sociales, de sous-utilisation des investissements dans l'éducation et la formation; ils peuvent aussi être associés à l'instabilité sociale et aux conflits, [...] ». La recommandation renforce la convention 122 de l'OIT sur la politique de l'emploi, adoptée en 1964, qui fixent les principes selon lesquels: «tout Membre [Etat] formulera et appliquera, comme un objectif essentiel, une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi » essentiels à toute politique de l'emploi visant les jeunes. C'est dans ce contexte national et international donc qu'a été créé au Burkina, le 25 mai 2007, le Fond d'appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) avec pour objet « l'insertion sociale des jeunes par des activités économiques ».

Salou est de la première promotion de jeunes entrepreneurs formés dans le cadre de cette nouvelle politique de promotion de l'emploi. Sur plus de 4.000 jeunes formés ils ont été en définitive 233 jeunes au plan national à voir leurs projets retenus pour bénéficier du financement du FAIJ. Au regard sans doute de son expérience déjà acquise dans la menuiserie, le projet de Salou qui concernait la création d'une entreprise de soudure métallique, a été retenu. Chaque projet comportait également un budget qui est l'expression chiffrée des besoins financiers du promoteur du projet. Pour deux millions de franc CFA demandé, Salou a obtenu 1.035.000F CFA. Les conditions du FAIJ sont bien expliquées au préalable aux jeunes pendant leur formation. Les fonds octroyés sont un prêt remboursable en 36 mensualités soit sur trois ans avec un taux d'intérêt de 4%. Le taux d'intérêt appliqué aux filles est de 3,5% et 2% pour les personnes vivant avec un handicap. Entre le temps de la formation et l'effectivité du financement, il se passe un temps considérable pour les jeunes entrepreneurs passionnés par leurs projets et pressés de se voir en activité. Mais il faut encore compter avec les protocoles. Le 30 avril 2009, une cérémonie est organisée pour présenter les candidats retenus pour le financement. C'est finalement en décembres 2009, que les jeunes sont appelés pour recevoir leurs chèques. Dès lors, toute la responsabilité leur revenait. Le 21 décembre 2009, Salou Construction (SAC) est officiellement ouverte. Le début est timide, voire difficile. Il était à la fois maître d'œuvre et manœuvre car n'étant pas à mesure de recruter une personne pour le seconder. Il tente de s'offrir des apprentis mais ses deux tentatives tournent toujours court. Les deux premiers apprentis qu'il a eus successivement n'ont dépassé chacun une semaine de travail. Il a fallu compter avec la famille. Rasmané Salou, un jeune garçon de sa famille qui a quitté l'école en classe de CE1, accepte de travailler avec lui comme apprenti. Aujourd'hui il a plus de trois ans dans l'atelier et il témoigne que c'est un métier qui le plait et dans lequel il a beaucoup appris. Le financement initial servait en priorité à installer l'entreprise par l'acquisition du matériel minimum. Pour un début, la menuiserie a démarré avec l'essentiel : une meuleuse, un poste à souder, une perceuse, un étau et une cisaille. L'investissement devrait se faire progressivement selon l'évolution de l'entreprise elle-même. Et cela ne tarda pas.

« Ce qui s'est passé en 4 ans est étonnant »

Lancé avec un seul poste à souder, l'atelier fonctionne aujourd'hui avec quatre postes à souder dont un poste mobile, trois meuleuses, une plieuses, etc. D'autres acquisitions sont par exemple une voiture Renauld Express qu'il a achetée et qui sert au transport du matériel pour l'atelier ou pour la livraison des commandes des clients. Deux de ses employés ont été généreusement dotés de motos le 31 décembre 2012, pour ne citer que cela. Les investissements à son compte sont aussi importants. La meilleure de ses réalisations c'est sa maison qu'il a achevée de construire. Il s'agit d'une villa d'un coût estimé à quinze millions de nos francs. Marié et père de deux enfants, c'est le meilleur confort qu'il est fier d'offrir à sa petite famille. En quatre années, l'élève qui ne pouvait pas payer ses propres frais de scolarités a réalisé un grand bond. Salou est le premier à s'étonner de ce que son projet est devenu. Quand nous lui demandons comment il apprécie le parcours de 2009 à aujourd'hui, il répond « ce qui s'est passé en 4 ans est étonnant ». Il croyait sans doute à son projet et s'y est investi avec détermination mais aujourd'hui il est agréablement surpris par son succès. Le choix d'implantation de son entreprise est un des secrets de cette réussite. Dans son projet déjà il avait mis l'accent sur le choix du quartier Rimkiéta. « C'est une zone qui est en plein chantier et comme j'habitais ici je voyais qu'il y a un besoin en matière de menuiserie métallique». Il a eu le bon flair. Comme il le témoigne aujourd'hui, ces principaux clients sont d'abord les habitants du quartier, propriétaires des nouvelles constructions à qui il livre essentiellement des ouvertures. Mais SAC a aussi la confiance d'établissements scolaires qui font auprès de lui des commandes de tables-bancs et de chaises. Ces commandes lui rapportent beaucoup surtout pendant la période des rentrées des classes. Le 21 décembre 2014, il a soufflé les 4 bougies de sa jeune entreprise SAC. Lui qui était son propre maître et son propre employé, il est aujourd'hui un chef de personnel. L'entreprise SAC emploie une équipe de dix personnes dont sept permanents et trois apprentis. D'une simple maisonnette qu'il occupait pour un loyer mensuel de 10.000F, il occupe aujourd'hui toute une cour pour un loyer de 40.000 FCFA le mois. L'électricité est une des dépenses importantes avec une facture qui se situe en moyenne à 60.000F.

Le prêt initial de 1.035.000FCFA a été totalement remboursé en 30 mensualités donc avec un gain de six mois. Comme on dit en affaires, « les bons comptes font les bons amis », il a bénéficié d'un renouvellement de son prêt, ce qui lui a permis de prendre cette fois-ci deux millions de franc CFA. C'est grâce à ce nouveau prêt qu'il a confectionné la plieuse d'un coût estimé à un million de franc. Cette machine, servant à onduler le fer (pour la fabrication des persiennes par exemple), a été entièrement fabriquée dans l'atelier SAC avec la main d'œuvre de son propre personnel. Pour ce prêt de deux millions il paie mensuellement 60.000F comme remboursement et il était à son 15ème mois en décembre 2013. Salou continue de nourrit des ambitions pour le développement de son entreprise. Il compte renforcer l'administration par le recrutement d'une secrétaire comptable pour moderniser la gestion administrative par l'informatisation. Il s'agit également d'étendre l'atelier en construisant un hangar, et mieux aménager l'espace. On peut dire avec le théoricien Américain du management, Peter Drucker (1909-novembre 2005) « Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous que c'est parce qu'un jour quelqu'un a pris une décision courageuse ». Courage donc.

Cédric Kalissani

---------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Entretien

Mme Jokebed Tankoano, Directrice du FAIJ: « 13321 emplois ont été créés en 5 ans »

Combien de projets de jeunes avez-vous financé? Quel est le montant cumulé de ces financements ?

Depuis sa création et son opérationnalisation en 2008, le FAIJ a financé trois mille huit cent vingt-huit (3 828) projets de jeunes pour un encours global de trois milliards cinq cent trente-trois millions deux cent vingt mille six cent soixante-douze (3 533 220 672) Francs CFA. Ces financements se répartissent dans les domaines d'activités suivants : l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat et les services sur tout le territoire national.

Combien de jeunes ont été formés dans le cadre du FAIJ ?

Il faut noter que le FAIJ n'effectuait pas directement la formation. Elle était effectuée dans le cadre du Programme de Formation de 5000 jeunes en Entreprenariat (PFE) qui était logé au FAIJ.

Présentement, la formation s'effectue dans le cadre du Programme Spécial de Création d'Emplois au profit des Jeunes et des Femmes (PSCE/JF).

Le nombre de jeunes formés dans le cadre du PFE se chiffre à seize mille neuf cent quatre vingt un(16 981).

Les filles représentent à peu près 30% du financement total. C'est le lieu de préciser le traitement avantageux à leur égard pour les encourager et les motiver à plus d'implication pour s'approprier de l'opportunité offerte par le FAIJ pour se prendre en charge et créer les conditions d'un meilleur avenir.

Ainsi, au niveau des taux de crédit le FAIJ applique 2% pour les personnes handicapées, 3,5% pour les filles et 4%pour les garçons.

Concernant les remboursements, comment vous appréciez l'assiduité des jeunes promoteurs ?

Nous pouvons nous réjouir de la volonté de bon nombre de jeunes de respecter les engagements pris.

Cependant, force est de reconnaitre qu'une partie ne suit pas la danse. Le FAIJ est alors obligé de mener certaines actions à l'endroit de ces jeunes pour le retour du financement reçu.

Un changement de mentalité est nécessaire car nous ne doutons pas de la capacité des jeunes à honorer leurs engagements. Ce ne sont pas des subventions qui sont octroyées, et face à la contrainte budgétaire au niveau de l'Etat et au financement acquis à travers un prêt, le FAIJ doit faire face au remboursement.

C'est le lieu pour moi d'interpeller une fois de plus les jeunes à se montrer toujours responsables. Il est nécessaire qu'ils sachent que ce sont les retours des financements qui vont permettre à terme de financer d'autres jeunes et d'assurer une solidarité de générations en génération. Il faut qu'ils prouvent que l'on peut toujours leur faire confiance, et nous ne doutons pas de cela.

Il existe une possibilité de renouvellent du prêt. Combien de jeunes ont pu bénéficier d'un renouvellement ?

Le renouvellement de prêt s'adresse à ceux qui sont à jour de leur engagement et dont l'activité nécessite un accompagnement supplémentaire. Il faut, au préalable, que le jeune désirant cet appui prouve la bonne utilisation des fonds précédemment reçus. Environ quarante-deux (42) jeunes à jour ont bénéficié soit d'une rallonge ou d'un renouvellement de leurs crédits.

Après la formation des jeunes, certains passent pratiquement une année ou plus avant d'avoir leur financement. A quoi sont dus ces retards?

Comme vous le savez, le financement du FAIJ est particulier au regard de l'absence de garantie. De ce fait, nous nous entourons d'un certain nombre de précautions pour prévenir certains risques surtout celui du non remboursement des fonds. Ainsi, le financement suit la procédure suivante :

formation en entreprenariat assurée dans le cadre du PSCE/JF ;

des dossiers au FAIJ ;

analyse des plans d'affaires ;

tenue du comité de prêt ;

publication des listes des jeunes retenus ;

mise en place du crédit qui comprend l'identification, la localisation du promoteur, de son parrain et de son site d'exploitation, la constitution du dossier de crédit...

C'est à l'issue de ce processus que les chèques sont remis aux promoteurs, car il faut se rassurer de l'identité de la personne qui reçoit le financement et de son bon usage.

Mais nous travaillons toujours à trouver les moyens adéquats pour réduire les délais de décaissement des crédits.

Existe-t-il un suivi des projets des jeunes de la part de votre structure ?

Comme relevé plus haut, le processus de suivi débute avant la mise en place du crédit par les activités d'identification, de localisation, de constitution de dossiers de crédits.

En dehors de cela et compte tenu de la spécificité du FAIJ au regard de l'absence de garantie, un suivi permanent est requis. Ainsi, pour les financements qui nécessitent le décaissement en deux tranches, il faut un constat de la bonne réalisation de la première tranche pour bénéficier de la seconde.

Egalement, le FAIJ effectue le suivi de renforcement de capacités qui consiste à visiter régulièrement les promoteurs selon une périodicité déterminée afin d'identifier leurs difficultés et leur apporter l'appui-conseil nécessaire pour la réussite de leurs activités et les sensibiliser au remboursement de leur crédit.

Comment mesurez-vous la contribution du FAIJ à l'absorption du chômage (surtout des jeunes) au Burkina ?

Nous pouvons dire que le FAIJ contribue à sa manière à la réduction du chômage et du sous-emploi des jeunes. Il apporte sa pierre dans l'immense chantier de réduction de la pauvreté au regard des statistiques. En effet, en 5 ans d'existence, 3 828 projets de jeunes ont été financés pour un encours global de trois milliards cinq cent trente-trois millions deux cent vingt mille six cent soixante-douze(3 533 220 672) Francs CFA contribuant à la création d'environ 13 321 emplois.

Il existe des conventions et des recommandations d l'OIT relativement à l'emploi. Est-ce que ces instruments internationaux constituent des références dans le cadre de la mise en œuvre du FAIJ ?

Il faut noter que nos actions s'inscrivent toujours dans le respect de la réglementation en vigueur tant sur le plan national qu'international. Ces instruments constituent donc un cadre référentiel dans la mise en œuvre de nos actions.

Propos recueillis par Cédric Kalissani

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité