Le gouvernement veut voir clair dans cette situation. A l'issue du conseil des ministres du mercredi 16 octobre, il a instruit les ministres en charge de la Fonction publique et de l'Economie et des finances de sommer ces agents introuvables de prouver leur existence devant une commission interministérielle. Faute de quoi, ils devront aller voir ailleurs dans les trois prochains mois. Les «non enrôlés et autres «non justifiés» sont désormais avertis.
Mais au-delà de la mise en garde du gouvernement, cette opération de recensement vient de montrer une fois encore qu'on peut se la couler douce pendant de longs mois voire de longues années dans la Fonction publique. C'est vraiment dommage pour un pays aux ressources limitées comme le Burkina, de rémunérer des milliers de personnes qui ne foutent rien et ne se donnent même pas la peine de se présenter à leurs postes.
Vivement que le ministère en charge de la Fonction publique aille jusqu'au bout de cette opération d'assainissement pour que l'Administration publique burkinabè se défasse, un tant soit peu, de l'image du laisser-aller qui lui colle à la peau. Quand on veut devenir «un pays émergent», on ne peut pas continuer de s'accommoder de fonctionnaires fictifs.