Aloïs Boukoungou, étudiant en 2. MTV, option Arts du spectacle : De mon point de vue, le fait de chasser les prestataires de l'université est une chose dont les responsabilités sont partagées. C'est bon parce que les autorités universitaires disent que c'est pour une question d'hygiène et d'assainissement.
C'est normal qu'il y ait de l'hygiène et de l'assainissement à l'université mais à mon humble avis, on n'a pas besoin de déguerpir les prestataires pour que ces conditions soient respectées. Il suffit simplement de leur demander d'être bien organisés de sorte qu'il n'y ait pas de désordre au sein du campus. C'est aussi anormal de les déguerpir parce que je suis convaincu que le CENOU ne peut pas restaurer tous les étudiants et la présence des restaurants privés est nécessaire au sein du campus.
Sawadogo Brahima, UFR/SH-Histoire: Le déguerpissement des commerçants du sein de l'université est une belle initiative parce que l'université est très encombrée.
Aussi sur le plan de la restauration, la plupart des commerçants se restaurent au restaurant universitaire ; ce qui fait que la nourriture fait défaut des fois pour les étudiants. Néanmoins, je tiens à souligner que même s'il faut déguerpir les prestataires, les différents secrétariats publiques doivent être épargnés afin de permettre aux étudiants de faire rapidement leurs photocopies.
Kaboré Maxime, UFR/LAC, Master II en gestion et administration culturelle : A mon humble avis, ce n'est pas une bonne chose de déguerpir les commerçants de l'université parce que du fait que certains se sont installés il y a longtemps, il y a la familiarité qui existe maintenant entre eux et les étudiants.
Ces derniers achetaient moins chers les articles. Et s'ils ne sont pas là, nous pouvons nous demander à combien allons-nous faire nos reprographies ou à combien acheter nos articles divers ? J'aurai proposé comme solution que les autorités universitaires puissent accorder un espace unique au sein du campus aux différents prestataires pour qu'ils puissent gagner leur vie parce qu'il ya des gens qui vivent de leurs activités d'ici.
Kouanda Ahmadé, UFR/SDS, 5e année de médecine : Je pense que s'il y a une réorganisation à faire au sein de l'université, c'est normal que les commerçants soient déguerpis mais d'une telle manière brutale, je ne pense pas que ce soit la meilleure. C'est vrai que les commerçants aussi doivent être clairs envers les responsables de l'université, mais leur demander de quitter, il faut aussi un dialogue franc. De toutes les façons, ça m'étonnerait que l'université puisse fonctionner sans commerçant à l'intérieur.
Propos recueillis par :
David BOENE (Stagiaire)