Lutte contre les violences en milieu scolaire : un projet lancé à Tougouri

| 08.06.2017
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Boulsa – Le Haut-commissaire de la province du Namentenga, Massadalo Yvette Nacoulma/Sanou a présidé le vendredi 3 Juin 2016, un atelier provincial d’information et de sensibilisation sur le warrantage à travers le projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire (PRRIA). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© AIB
Boulsa – Le Haut-commissaire de la province du Namentenga, Massadalo Yvette Nacoulma/Sanou a présidé le vendredi 3 Juin 2016, un atelier provincial d’information et de sensibilisation sur le warrantage à travers le projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire (PRRIA). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Boulsa - Le haut-commissaire de la province du Namentenga, Yvette Massadalo Nacoulma/Sanou, a procédé, le vendredi 26 mai à Tougouri, au lancement du projet « Violences en milieu scolaire basées sur le genre », dénommé PEASS. C’était en présence des représentants desministères impliqués, du bureau de Plan Etats-Unis et de la population. Les participants ont échangé sur les tenants et les aboutissants du projet pilote, le rôle de chaque acteur concerné et la composition du comité de pilotage.

Ce projet est financé par Plan Etats-Unis pour une durée de trois ans, à hauteur de 458 283 000 francs CFA. Le lycée départemental de Tougouri et le collège d’enseignement général de Dabonsnoré dans la commune de Tougouri sont les deux établissements concernés pour la phase pilote. Le projet a pour objectif de promouvoir la qualité de l’éducation et de lutter contre toutes les formes de violences basées sur le genre en milieu scolaire. Ces violences telles les abus physiques et sexuels, les railleries, les harcèlements, les intimidations entre autres, peuvent avoir de graves conséquences sur l’éducation des filles. Ces conséquences sont entre autres la limitation de l’inscription des filles, l’absentéisme, la faible performance scolaire, l’abandon, l’exclusion. Ainsi pour lutter contre ces violences en milieu scolaire, le projet entend former les encadreurs, les élèves et les associations de parents d’élèves. Ces formations porteront sur leurs rôles et leurs responsabilités, les mécanismes de dénonciation des violences et la gestion des menstrues. Sur ce dernier point, le projet entend adapter les latrines, mettre en place des clubs santé, former les filles à la fabrication de kits pour la gestion de leurs menstrues, mettre en place des kits d’urgence dans les établissements, mener des visites médicales, octroyer des bourses, suivre et orienter les filles. Après les communications livrées par le staff de Plan, les participants ont exprimé leurs préoccupations. Elles ont porté notamment sur le choix de la commune de Tougouri pour abriter le projet, les rôles et responsabilités des acteurs, les bourses et la dénonciation des cas de violence. Ces préoccupations ont trouvé des réponses satisfaisantes. Les participants ont ensuite planché sur la composition du comité de pilotage du projet et sur le chronogramme de sa mise en œuvre.

« Nous voulons qu’à travers ce projet et avec l’accompagnement des enseignants et d’autres partenaires techniques, les enfants apprennent des comportements qui vont leur permettre de se comprendre mutuellement. Ces comportements nouveaux doivent permettre de tisser de nouvelles relations entre filles et garçons dans le sens de faire respecter l’égalité des droits entre filles et garçons », a déclaré Mohamed Ouédraogo, directeur du bureau de Kaya de Plan International. Procédant au lancement du projet, le haut-commissaire, Yvette Massadalo Nacoulma/Sanou, a exprimé sa satisfaction au vu des résultats obtenus. Convaincue de la pertinence du projet, elle a invité les participants à jouer pleinement leur rôle en vue de faire de ce projet une réussite. Elle a réitéré ses remerciements à Plan International pour ses appuis constants au développement de la province, remercié Plan Etats-Unis et émis le vœu que ce projet puisse être dupliqué dans les sept autres communes de la province. « Bon vent au projet », a-t-elle souhaité.

Jean-Baptiste DAMIBA

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