Il est 7h30 à l'école primaire privé Lonni Nafa. La cour est déjà investie par des élèves (nouveaux et anciens) qui attendaient patiemment l'appel de leur maître pour entrer dans les salles de classes. Certains sont encore avec leurs parents venus les accompagner. «Maman, je ne veux pas rester. Je veux repartir avec toi», répétait sans cesse une petite fille en sanglots. L'ambiance est bon enfant pour certains et loin de l'être pour d'autres, notamment les maternelles, qui donnaient à voir un spectacle de pleurs. A la direction, ça continue de payer les scolarités ou d'autres frais pour permettre à l'élève d'être en règle. Le son de la cloche à 8 heures suscite le rassemblement en rangs devant les salles de classes. Et c'est l'appel pour l'accession en salle. Tout se passe bien, à en croire la directrice de l'école. Sans doute à son niveau, mais pas toujours du côté de certains parents d'élèves comme Mme Karama qui confie que: «Ma fille a 5ans 4mois. Elle a fait la maternelle dans cette école et mon souhait qu'elle continue cette année en classe de CP1. Mais la directrice a refusé catégoriquement. Pourtant, j'ai déjà payé la scolarité et les fournitures pour cette classe». L'air visiblement mécontente, Mme Karama a dû inscrire sa fille dans une autre école, ce qui lui a nécessité d'autres frais. Une situation qui vient une fois de plus poser le problème de l'âge exact pour inscrire les enfants en classe de CP1.
A l'école Yêrê Sira, les élèves étaient déjà installés; chacun dans sa classe sur présentation de reçu. «Nous n'avons pas encore rencontré de problèmes particuliers pour cette rentrée. Il est vrai que nous sommes toujours en construction de salles mais nous espérons que tout sera fin prêt d'ici là», informe Coulibaly Abdoulaye, directeur de l'école. Une école privée qui demande, selon M. Coulibaly, à être accompagnée afin de pouvoir terminer les salles de classes pour accueillir beaucoup d'autres élèves, mais aussi, pour unmeilleur encadrement.
Des parents attendent le Continum
A l'image du lycée Cheick Anta Diop, les cours ont démarré bien avant le 1er octobre dans plusieurs autres établissements de Bobo-Dioulasso. Dans ce lycée par exemple, à en croire le fondateur Aboubakrine Haidara, la rentrée a eu lieu levendredi 26 et les cours ont débuté le lundi 29 septembre 2014. Ce qui démontre, a-t-il dit, la cohésion dans les préparatifs que les établissements Cheick Anta Diop ont engagée depuis un certain moment. «Toute l'équipe pédagogique est déjà mise en place et nous avons pu surmonter toutes les difficultés», a-t-il dit. Sauf celles de quelques élèves dont l'Etat doit prendre la charge. «Les cours ont déjà démarré mais ceux-là sont encore à la maison. Aussi, plusieurs parents attendent encore le continumqui n'est pourtant pas très effectif», explique-t-il. Toutefois, tous les élèves affectés au Cheick Anta Diop au nombre de près de 200 élèves pour cette année, sont rentrés en classe. Et M. Haidara Aboubakrine de suggérer au gouvernement que lorsqu'ils prennent des promesses dans le système éducatif, il faut absolument les tenir.
Bassératou KINDO