Il s'est agi, avec cet atelier-bilan, de : faire l'état des lieux de la mise en œuvre du LMD dans les institutions enseignement supérieur publiques, identifier les insuffisances et les difficultés liées à la mise en œuvre, analyser les insuffisances et les difficultés rencontrées, faire des propositions de solutions et faire des recommandations à l'endroit des différents acteurs.
C'est le ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) qui a présidé les travaux de cet atelier. Au nombre des insuffisances recensées, on peut citer : la non-mise en œuvre des recommandations du Symposium national sur le LMD, de l'atelier de recadrage et d'harmonisation de la mise en œuvre du LMD, du Comité ad hoc de réflexion sur l'université du Burkina Faso et des Etats généraux de l'enseignement supérieur ; un accompagnement infrastructurel et logistique insuffisant ; le manque de formation/sensibilisation des acteurs ; l'absence d'un mécanisme de financement des infrastructures, des formations et de la technologie ; la faiblesse des budgets alloués aux universités.
Les difficultés, elles, ont trait, entre autres, à la gestion difficile des scolarités, des examens et des délibérations ; au maintien des diplômes intermédiaires (BTS, DTS, maitrise) ; au chevauchement des années ; à l'absence d'autonomie chez les étudiants ; aux effectifs pléthoriques des étudiants qui plombent l'organisation des enseignements et des évaluations ; à l'immixtion des étudiants dans la programmation des évaluations et des cours ; à l'insuffisance de formation des enseignants à la pédagogie universitaire ; au retard dans la prise en compte des concepts comme ''enseigner autrement'', ''évaluer autrement'', ''travail personnel étudiant''; à la non-prise en compte par la Fonction publique des diplômes du système LMD ; à la difficulté de prise en compte des diplômes du système LMD dans la formation des enseignants du préscolaire, du primaire, du postprimaire et du secondaire.
Les participants ont fait des recommandations à l'endroit du gouvernement, du MESS et des universités, ainsi que sur le plan des infrastructures, des équipements, du financier, de la gouvernance et du social.
A la clôture, le ministre Filiga Michel Sawadogo a promis de transmettre au gouvernement les conclusions et recommandations. Celles-ci, à en croire le ministre, feront l'objet d'une communication orale très bientôt en conseil de ministres.
Cyrille Zoma