La pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF) touche 76% des femmes de 15 à 49 ans au Burkina Faso selon l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2010.
Afin d'accélérer l'abandon de cette pratique, la coalition nationale un réseau de personnes ressources entend s'appuyer prioritairement sur les enseignants, les jeunes, les pères et mères de familles.
Mais le chemin reste encore long et parsemé d'embûches.
Les programmes d'enseignements du primaire ne prennent pas en compte les MGF. D'où leur nécessaire relecture avant la rentrée 2014-2015 date de l'introduction des modules MGF dans les programmes scolaires.
Pour Chantal COMPAORE, coordonnatrice de cette importante activité « le processus d'expérimentation de l'approche éducative dans la lutte contre les MGF a permis d'engranger des résultats satisfaisants, notamment : la production de modules et de supports pédagogiques relatifs aux MGF ; la formation d'enseignants et d'encadreurs pédagogiques des deux ordres d'enseignements ; l'extension de l'approche par tous les enseignants formés ».
Les ministres en charge de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, des Enseignements secondaire et supérieur et de l'Action sociale ont pris l'engagement d'accompagner cette initiative dont l'objectif est l'atteinte de la tolérance zéro face aux MGF.
Une expérimentation a déjà eu lieu et a produit des résultats probants selon la ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation Koumba BOLY/BARRY.
L'objectif général de la campagne est de favoriser la généralisation de l'enseignement de contenus MGF au primaire et au secondaire.
Pour la présidente de l'ONG voix de femmes Mariam LAMIZANA « depuis 2007, le processus a été bloqué. Nous allons relancer l'approche éducative à travers un plaidoyer ».
Près de 140 millions de femmes et filles sont victimes des MGF dans le monde.
Harouna MARE