« Il faut que nous nous parlions franchement », foi de Coumba Boly à l'endroit de son auditoire après le mot introductif de la directrice régionale de l'Education nationale et de l'alphabétisation (DRENA), Salimata Konaté née Ouattara.
Dans son adresse, la DEPNA a brossé les difficultés qui minent la profession dans la région ; entre autres : -le manque d'enseignants dans les campagnes et les surplus à Bobo-Dioulasso – des chantiers de construction d'écoles abandonnés – les écoles sous paillote – des classes décoiffées par le vent qui tardent à être réhabilitées – les incompréhensions avec les Associations de parents d'élèves (APE) au début de l'année scolaire.
Aux termes de ce plaidoyer, Madame le ministre a longuement parlé. Mais en résumé, Coumba Boly s'est appesantie sur l'esprit d'écoute et de dialogue de ses collaborateurs de terrain. « Il faut qu'on se parle ; c'est en se parlant que nous pourrons trouver ensemble des solutions aux nombreuses embûches dans le milieu éducatif ».
Parlant d'écoles sous paillote, le ministre a remercié les populations qui construisent ces écoles. « Moi-même j'étais dans une école sous paillote ; mais toute ma promotion a travaillé dans des fonctions respectables » : a dit Coumba Boly pour écarter l'idée que l'on se fait de la qualité de l'enseignement dans les écoles sous paillote. Elle a néanmoins souhaité que les parents fassent l'effort pour construire des salles de classe solides « C'est bien que les populations participent à l'évolution de l'éducation ; mais, il serait mieux que les enfants puissent être en sécurité ».
Tout en remerciant les syndicats pour l'acceptation du dialogue permanent (rencontre tous les deux mois), Coumba Boly a souhaité que cet esprit soit instauré à tous les niveaux. Elle a beaucoup insisté sur l'utilisation à bon escient de la décentralisation et déconcentration que son département a concrètement opérationnalisées.
Au sortir de la rencontre, Madame le ministre s'est félicitée de la volonté d'aller de l'avant par le dialogue. Notons que des rencontres similaires ont eu lieu dans d'autres régions du pays.
Des bulletins de salaire sur une table dans la cour

La mauvaise note de cette rencontre aura été l'étalage des bulletins de salaire de certains fonctionnaires sur une table à l'entrée de la cour. L'homme chargé de les ranger en ordre pour faciliter leur enlèvement par les concernés a mis des cailloux dessus pour empêcher que le vent ne les emporte.
Fabé Traoré