La session des Comités consultatifs interafricains (CCI) est depuis 2009, un cadre rotatif des programmes statutaires du CAMES par chacun des pays membres. Dans le but de leur exécution sereine en vue d'une appropriation de leur pertinence par les autorités politiques, les communautés universitaires et scientifiques. Ainsi que les autres composantes de la société. Cette rencontre se tient dans l'idée d'instaurer une coopération culturelle et scientifique permanente entre les pays membres, coordonner les systèmes d'enseignement supérieur et de la recherche afin d'harmoniser les programmes et les niveaux de recrutement dans leurs différents établissements. Cette 36ème édition était prévue pour se tenir en Guinée Conakry. Malheureusement comme le dit l'adage«l'homme propose et Dieu dispose», le contretemps s'est manifesté par l'irruption de la fièvre hémorragique Ebola. Et pour des raisons de la sorte et selon les textes de l'institution, la charge revient au pays du siège de prendre la relève. C'est ainsi que le Burkina Faso, a l'issue des conseils des ministres qui s'est tenu il ya de cela deux mois, a accepté avec brio d'assumer la tâche. Pour le PrBertrand MBatchi, secrétaire général du CAMES, la tenue de la 36ème session des CCI à Ouagadougou, a constitué une leçon d'apprentissage en matière d'élan de solidarité entrepris par les universités publiques, les centres de recherche et la fondation 2IE du Burkina Faso.

Durant dix jours les participants, c'est-à-dire les enseignants chercheurs, les professeurs, les chercheurs, les recteurs et autres intervenant dans le domaine des enseignements supérieurs des 17 pays membres vont se pencher sur plusieurs dossiers. Notamment la réunion du comité consultatif général qui est le conseil scientifique et académique. Elle doit se prononcer sur comment se déroulent les programmes du CAMES. Aussi en marge de ces dix jours de travaux se tiendra la rencontre des recteurs et présidents d'universités avec le monde du travail, de l'entreprise. L'objectif est de lier un dialogue qui permettra de créerdes opportunités qui permettront aux entreprises et aux universités et centres de recherches d'être plus compétitifs. Egalement il se tiendra la table ronde à laquelle la participation des chefs d'Etat et de ministres est attendue pour apporter un tant soit peu des solutions aux différents maux dont souffrent nos universités. Par ailleurs les comités techniques spécialisés du CCI vont se pencher sur la promotion des enseignants les plus méritants dans les différents domaines de la connaissance enseignés ou faisant l'objet de recherche dans les institutions d'enseignement supérieur et de recherche de son espace. Au total près de 1150 dossiers seront à examiner.

Adama Manakounou