«A l’issue des élections couplées, la CENI, avec sa biométrie qui a coûté à nos contribuables près de 17 milliards de CFA, a, une fois de plus, offert à notre pays l’une des plus calamiteuses élections de notre histoire. C’est une évidence, la biométrie n’a été qu’un laboratoire de duperie et de tricherie», c’est par ces propos quelque peu acerbes que le président du PAREN a débuté la conférence de presse.
Le parti de Laurent Bado retient ainsi 8 griefs contre la Commission électorale nationale indépendante, parmi lesquels on peut citer : l’octroi du marché d’impression des bulletins de vote à l’imprimerie Martin Pêcheur dont le propriétaire était lui-même candidat ; le retard de 5 jours dans la proclamation par la CENI des résultats du Kadiogo sans ceux des 47 bureaux alors que le VSAT, qui a coûté environ 1 milliard, était censé réduire les délais.
Selon le président du parti, les mauvaises performances du PAREN, qui ne satisfont pas ces premiers responsables, sont imputables à cette situation. Cependant, il reconnaît que les responsabilités sont partagées et que son parti est appelé à se restructurer. Bien qu’il ait perdu son siège de député, le parti se hisse à la 5e position du classement par importance des formations politiques du Burkina, à en croire le conférencier. En effet, de plus 9 270 voix en 2007, le parti est passé cette fois à 10 773 voix et 29 conseillers municipaux à travers le pays.
L’adoption, le 21 mai 2013, de la création du Sénat par les députés de la majorité sonne, pour Barry, comme la confirmation de l’entêtement du régime Compaoré à aller contre la volonté du peuple. Pour lui, le pouvoir légitime la création du Sénat par les conclusions du CCRP.
Or, «les conclusions du CCRP ne sauraient servir de légitimation à l’institution du Sénat, car le CCRP n’était ni neutre, ni consensuel, ni crédible», ajouta-t-il. C’est pourquoi le parti a boycotté ce cadre depuis le CCRP jusqu’à l’Assemblée nationale. Dans la même lancée, il proteste contre l’augmentation, qu'il trouve injustifiée, du prix du gaz domestique.
M. Arnaud Ouédraogo