«J'observe avec consternation depuis quelques jours toutes ces agitations et accusations sans aucun fondement autour de ma gestion du parti (PAREN, ndlr) orchestrées par celui (Laurent Bado, ndlr) que je considère avec respect comme un père, un éducateur, un modèle», a écrit mardi Tahirou Barry sur sa page facebook (Tahirou BARRY officiel).
«Je m'interroge encore aujourd'hui sur ce que j'ai bien pu faire pour mériter un tel mépris. Ma peine est profonde mais je m'en remets au Seigneur qui sait tout», a ajouté le ministre de la Culture.
«La jeune équipe du parti s'attendait à au moins une infime reconnaissance après des résultatsélectoraux acquis dans la douleur face à une terrible adversité; elle a eu droit à une flagellation publique», a encore écrit le candidat malheureux à la dernière présidentielle.
Toutefois, il a demandé «à l'ensemble des responsables du parti et à tous nos élus de ne pas réagir aux provocations pour ne pas fouler (aux pieds) les valeurs si chères à notre Nation».
Samedi lors d’une conférence de presse, le fondateur du Parti, Laurent Bado a accusé M. Barry de s’être «ingénié à écarter des instances dirigeantes, tous les précédents dirigeants», depuis sa désignation à la tête du PAREN en juin 2010.
«Au total, la présidence de Tahirou Barry a été une catastrophe due à sa soif boulimique du pouvoir, à sa nature double (un volcan couvert de neige !) et à son penchant psychopathe pour le mensonge et la ruse», lit-on dans un «mémorandum» écrit par Laurent Bado et qui a fuité un peu plus tôt dans la semaine sur les réseaux sociaux.
Au cours du point de presse, Laurent Bado a reconnu l’authenticité du document mais il s’est dit trahi par un proche qui a tout balancé sur internet.
En rappel, après les élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015, le PAREN qui a obtenu deux députés (MM. Bado et Barry) a, à la grande surprise d’une grande majorité de l’opinion publique, rejoint la majorité présidentielle.
Lors de la formation du gouvernement en janvier 2016, M. Barry a quitté l’hémicycle pour le ministère de la Culture et du Tourisme.
Agence d’Information du Burkina
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