En résumant votre article, je ne peux y voir qu'une incitation à la discorde, à la haine et à l'affrontement non démocratique .Mais cela ne m'étonne guère. Vous n'êtes ni le premier ni le dernier « intello » à commettre une telle forfaiture. L'histoire politique de l'Afrique est pleine de ces ' « intello agrégés » qui se pavanent dans les chancelleries en quête d'une gloriole en vue d'avoir un « pass » d'entrée dans les palais africains. C'est ainsi que vous avez commis la bêtise de votre vie, en vous installant confortablement dans la presse Burkinabé pour préparer avec vos complices des crimes contre le peuple burkinabè et ivoirien.
Monsieur Nyamsi, sans connaître votre parcours intellectuel, avec tout le respect que je dois à toute tête « bien » pensante, il serait juste de vous ressaisir de sitôt. Car, par votre agissement, vous risquez de participer à mettre en péril la fragile paix qui s'installe dans la sous région. Vous vous êtes tristement présenté aux Burkinabè depuis l'intervention de Monsieur Soro Guillaume, Président de l'Assemblée Nationale de Cote d'Ivoire, que mes compatriotes connaissent très bien. Or le statut de Monsieur Soro Guillaume est bien différent du vôtre.
D'abord parce qu'il est homme politique et ayant des liens très forts avec notre pays. D'autre part, je tiens à vous rappeler que les relations entre les Ivoiriens et les Burkinabès dépassent les simples relations entre politiciens. Il s'agit de liens fraternels et historiques qui remontent à la nuit des temps. Monsieur Soro Guillaume sait très bien qu'un Sénoufo du Nord de la Cote d'Ivoire ne saurait se soustraire du cordon ombilical qui unit tous les peuples de langues voltaïques.
Mais votre méconnaissance de cette complicité historique et sociologique, me conduit à croire que vous vous trompez non seulement de combat mais aussi de lieu de Combat. Heureusement que Monsieur Soro Guillaume, brillant et très mature en politique, sait distinguer et comprendre l'aspiration commune des Burkinabè et des Ivoiriens, à la différence d'un agrégé ignorant ces réalités.
Monsieur Nyamsi, il est inutile de vous rappeler le lien éternel et fraternel qui unit les populations Burkinabè et Ivoirienne. L'intermède historique de désaccords liés aux récents évènements orchestrés et mis en œuvre par des intellectuels du même acabit que vous ne saurait ternir les clameurs d'entente et de paix qui résonnent au fond des deux peuples. Ainsi je crois absolument que dans un futur proche, la lucidité et le pragmatisme des autorités actuelles de la Cote d'Ivoire dont Soro Guillaume aideront à mettre à la poubelle, vos écrits qui ne sont pas dignes d'un professeur agrégé de philosophie dans cette prestigieuse université de Lille.
Monsieur, en tant que diplômé, mais aussi « philosophe » VOUS ne pouvez ignorer que les mots que nous utilisons peuvent avoir des effets pervers. Vous savez bien que c'est tout le cœur du conflit entre le Socrate de Platon et les sophistes. Mais vous faites fi de tout cela, allant même jusqu'à défier la moquerie de vos étudiants pour faire des affirmations sans oser donner les sources de vos propos. Mais Monsieur Nyamsi on ne peut vous reprocher votre mauvaise foi ni votre tendance au sophisme. Peut être que la vénalité a pris le pas sur la raison morale que nous enseigne Kant .Comme évoqué plus haut vous n'êtes pas pionnier en la matière. Même le grand Heidegger est tombé dans cette bassesse quand il a fallu qu'il trouve une place dans le parti Nazi.
Mais même en perdurant dans l'immoralisme comme c'est le cas, il faudrait néanmoins rester sophiste jusqu'au bout .Car le sophisme, s'il a raison de Socrate ce n'est pas dans l'arraisonnement, c'est par le raisonnement discursif et logique. Oser prouver vos dires, ne faites pas ce qu'un professeur de philosophie reproche à ses élèves de niveau terminal : « les affirmations gratuites, le verbiage creux ».Dans votre article vous citez mais vous ne confirmez pas. Quel opposant Burkinabè serait –il en lien avec monsieur Amondji ou un certain Théophile Kouamo ? Etc. Donnez nous des arguments ou des preuves solides afin qu'on puisse prendre au sérieux vos allégations .Monsieur Nyamsi, l'intitulé, de votre article « Le complot des extrémistes Burkinabè et Ivoiriens contre les régimes Compaoré et Ouattara » est révélateur de vos ambitions malsaines et de votre tendance à la vantardise. Car vous signez bien en fin d'article « professeur agrégé ». Avez-vous déjà oublié que Socrate « ignorait qu'il savait » ?
Mais votre manœuvre est bien décelée il s'agit d'un pamphlet contre les artisans de la démocratie au profit de vos « chers copains des salons de la condescendance et de la démagogie ».
En somme, ce qui est inquiétant c'est que votre pamphlet apparait comme un outil d'objectivation dont le désir manifeste est de légitimer des arrestations et la désorganisation d'hommes politiques au Burkina Faso .Mais au-delà des opposants, l'intention est de préparer le lit de la discorde dans le territoire voisin de la côte d'ivoire où vit une importante communauté Burkinabè qui a déjà souffert le martyr pendant une décennie de crise. Monsieur Nyamsi, si un conflit devait arriver entre ces deux peuples vous en serez un des responsables. Vous parlez d'alliance funeste entre l'opposition Burkinabé et les pro-Gbagbo refugiés au Ghana. Quel homme politique Burkinabè est de connivence avec un quelconque mal pour encore mettre le feu dans les deux pays ? Pour quel intérêt ? Si tel est le cas pourquoi ont-ils attendu d'avoir réclamé l'alternance avant de penser à un tel projet funeste ?
Monsieur Franklin, en se posant ces questions, tous Burkinabès et Ivoiriens devraient comprendre que vous êtes le porteur d'idées funestes que vous attribuez aux autres. Si vous êtes l'intellectuel et le panafricain dont vous vous réclamez, quels sont vos succès en termes de construction de la démocratie en Afrique et notamment dans votre cher Cameroun qui est dirigé d'une main de fer depuis plus de trois décennies ? Je suis parfaitement convaincu que vous n'en avez pas. J'ai un grand respect pour le Cameroun et des Camerounais, donc je ne souhaiterais pas rentrer dans les détails .Monsieur Franklin. Vous avez été choisi pour jouer le mauvais rôle et cela ne vous va pas. Monsieur l'agrégé de Philosophie, des agrégés il en existe une pléthore en Afrique comme partout dans le monde. Ceux-ci mettent leurs connaissances au service de la recherche constructive et de la construction de leur pays. Au regard de votre rang, c'est ce rôle que vous devez jouer et non pas ce que vous avez entamé en jouant au prophète dans les auvents des palais somptueux Africains.
Le Président du Faso, heureusement, a assez d'expériences politiques et ne saurait ignorer vos mauvaises intentions pour son pays. Ayant été médiateur en Cote d'Ivoire, il a dû avoir à affronter la même race d'intellectuels prophètes de malheur, et de prédicateurs illuminés autour du Président Gbagbo. Ils se sont associés pour mettre le feu à ce beau pays et pour finir ont disparu dans la nature pour se retrouver réfugiés politiques dans des pays de démocratie comme la France. Vous aviez choisi de rester dans l'hexagone où vous ne faites pas le poids dans la production des idées constructives.
Ainsi donc pour compenser votre frustration et votre insatisfaction intellectuelle, vous vous tournez vers des pays comme le mien pour déverser votre trop plein et ainsi assouvir votre dessein funeste ? S'il vous plait Monsieur Franklin Nyamsi, il est à rappeler que le titre d'agrégation reste juste un titre de rémunération professionnelle en France et ne saurait être la preuve d'une intelligence au-dessus de la moyenne. Ce n'est donc pas parce qu'on a eu accès à ce titre qu'on peut se croire apte à parler des réalités politiques qui nous échappent. Un adage de chez nous dit que « l'œuf sait où danser avec aise ». La réalité politique Burkinabé et ivoirienne est trop complexe pour qu'un oiseau migrateur puisse la disséquer en quelques lignes à travers des sites web au contenu douteux et des histoires de mauvais goût ».
RAMDE Yaya,
Etudiant Burkinabé en Suisse