La Société des Mines de Bélahouro (S.M.B/SA) est une filiale du groupe AVOCET MINING PLC qui exploite la mine d'Or d'Inata au Burkina Faso. Elle est située à environ 220 km au nord-est de Ouagadougou, à proximité de la frontière du Mali.
Le 1er Août 2014, la société décidait de mettre une partie de son personnel en chômage technique total pour des raisons économiques. Au total 66 travailleurs ont vu l'exécution de leur contrat de travail être suspendu pour une durée de 3 mois, renouvelable une fois conformément à la législation du travail.
Pour ce faire, la Direction de la Société a consulté les délégués du personnel comme le recommande la législation. Mais ce fut une consultation de farce, car leurs préoccupations n'ont pas été prises en compte. En effet, ceux-ci ont voulu formuler un certain nombre de recommandations pour solutionner à la crise qui, pour la Direction de la SMB était passagère. Malheureusement, une fin de non-recevoir a été posée aux suggestions des représentants du personnel aux motifs que la décision était déjà prise. De ce fait, le protocole de chômage technique total qui était élaboré par la Direction n'a pu être signé entre les différentes parties.
Inopportunément, au même moment et comme par mépris pour les travailleurs en partance, la Direction des Ressources Humaines procédaient à des recrutements et des avancements de travailleurs au sein de la société. Au moins 30 nouveaux travailleurs viennent d'intégrer la société. De plus, des avenants de contrats avec revalorisations salariales ont été signés tout azimut et en sourdine pour au moins 40 travailleurs des départements : de la mine, la maintenance, le laboratoire du process... Et bien évidemment, dans cette rouerie, le département des Ressources Humaines se taille la part du lion.
Ces contrariétés de décisions, amène bon nombre de travailleurs à ce demandé si les motifs invoqués pour la mise en chômage technique total des travailleurs étaient fondés ? N'y avaient-ils pas d'autres solutions idoines ?
Déjà, pour leur premier mois de chômage technique, les travailleurs concernés sont confrontés à des problèmes d'engagement avec leur banque respective. Leurs indemnités de chômage technique n'arrivent pas à couvrir les traites des prêts bancaires. Alors que ces prêts bancaires avaient été rendu possibles avec l'aval de la société.
Actuellement, la question qui taraude les esprits est de savoir : comment vivrons ces travailleurs durant cette période de trois mois ?
D'ailleurs, ladite période pourrai être rallongé, puisque les Ressources Humaines n'ont donné aucun gage de la réintégration de ces travailleurs à l'issus des trois mois. Or, la Loi interdit également à ceux-ci de s'engager avec une autre société sous peine d'une rupture de contrat de travail et ce, de leur faite.
Pourtant, bon nombre de solutions étaient indiquées à la présente situation, parmi lesquels :
- La réduction du temps de travail journalier à 8 heures au lieu de 12 heures,
- Le licenciement pour motif économique avec paiement de leurs droits et de mesures d'accompagnement, d'autant plus qu'il se murmure que les concernés ne seront plus rappelés.
- En sus, selon certaines indiscrétions, plusieurs réaménagements à l'interne était possible pour éviter des afflictions à ces travailleurs.
Malheureusement, la direction de la SMB-SA n'est jamais enclin aux suggestions ou recommandations advenant des travailleurs ou de leurs représentants. Et cette pratique est courante. Il faut espérer que cette outrecuidance n'entraine la société vers des lendemains incertains.
En attend, 66 travailleurs font la croix et la bannière au niveau des banques pour avoir de quoi survivre dans l'espoir d'être rappelé par la société.
Il faut remarquer que cette gestion curieuse du personnel a fini par installer une psychose au niveau des travailleurs de la société. Et de nos jours, tous s'interrogent, à quand la prochaine liste de chômage technique total ?
Le veinard
---------------------------------------------------------------------------
NB : Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.
--------------------------------------------------------------
Vous aimerez partager aussi vos opinions, envoyez-nous votre article à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.