Jadis considéré comme « le procureur-avocat » de la famille COMPAORE, monsieur Adama SAGNON ayant en son temps fait obstacle au dénouement heureux de l'affaire Norbert ZONGO a été contraint à la démission forcée le 25 novembre au lendemain de sa nomination.
Alors qu'on attendait de connaître le nouveau titulaire du poste de la culture et du tourisme dans le gouvernement de Yacouba Isaac ZIDA, il fallait compter avec les multiples tractations laissant ainsi ledit ministère entre les mains de son secrétaire général.
Depuis ce mardi 9 décembre, c'est fait ; c'est Jean-Claude DIOMA Secrétaire général du ministère qui assurait l'intérim qui est confirmé au poste. Le décret signé par le président Michel KAFANDO et le Premier ministre Yacouba I. ZIDA a été publié dans la soirée du mardi 9 décembre 2014.
Pourquoi tout ce temps pour confirmer monsieur DIOMA à ce poste ? Etant donné que le premier ministre lui-même s'exprimant à propos de la démission de monsieur SAGNON a reconnu les mérites de DIOMA et que pour lui le ministère était bien dirigé jusque là.
Comment monsieur DIOMA a accueilli cette nomination ? La question mérite d'être posée quand on sait que les premières autorités ont refusé aux premières heures de connaitre les mérites et les compétence de l'homme en allant fouiller au BBDA alors que celui-ci a su bien gérer le ministère depuis la chute du régime COMPAORE jusqu'à nos jours.
Alors pour que monsieur DIOMA puisse réussir sa mission à la tête de se département et sans ambages, il faut qu'il soit moralement fort car ayant été réduit au néant le voici ressuscité par ses compétences.
Est-ce que ce retard accusé dénotait d'une certaine proximité criarde de l'individu avec le régime COMPAORE ou bien c'était une intention inavouée d'organiser son incompétence ?
En tout état de cause, il faut que les autorités de la transition arrêtent tout ce qui pourrait être qualifié de nomination de complaisance et de placer les hommes qu'il faut à la place qu'il faut.
Loin de défendre monsieur DIOMA que je ne connais d'ailleurs même pas mais tout simplement étant un citoyen qui s'inscris dans la logique de la poursuite de l'insurrection populaire, je me devais d'interpeller les autorités dans tous les sens si besoin en était pour la bonne marche de cette transition.
Auguste Sondé COULIBALY,
Juriste, Cyber juriste spécialiste du droit du cyberespace africain
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