Frontière Burkina-Mali : Rassurez-vous il n’y-a pas de guerre entre ces deux pays

| 22.04.2015
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Frontière Burkina-Mali : Rassurez-vous il n’y-a pas de guerre entre ces deux pays
© DR / Autre Presse
Frontière Burkina-Mali : Rassurez-vous il n’y-a pas de guerre entre ces deux pays
Cependant, lorsque vous voyagez du Burkina au Mali et vice versa, et que vous arrivez à la frontière de l'un ou de l'autre, l'apprenti chauffeur vous annonce que vous êtes à la frontière. Par conséquent les passagers doivent descendre avec leur pièce d'identité en main.


De toutes les façons vous n'aurez pas le temps de descendre qu'un ou plusieurs policiers vous accueillent. ''Monsieur votre pièce'' est le slogan. Jusque-là tout va bien, car nous sommes à la frontière d'un pays. Et un pays, fut-il un pays membre de la CEDEAO, n'est pas un marché, ou n'importe qui peut rentrer et sortir sans être inquiété.

Les pièces d'identités sont donc rassemblées et l'ordre vous est intime d'attendre à cote. Tout va toujours bien jusque-là.

Quelques minutes plus tard, un autre agent viendra avec un lot de pièces d'identité d'une seule nationalité soit burkinabé ou Malien. Dépendant de quel côté de la frontière vous vous trouvez.

Alors si c'est la frontière burkinabé, les pièces d'identité des Burkinabés sont remises sans aucune autre formalité à remplir. Idem si C'est à la frontière Malienne ce sont les pièces des Maliens qui sont remises. Et jusque-là tout semble être normal.

Là où tout devient confus et vraiment incompréhensible, c'est lorsque ces policiers demandent aux autres voyageurs, bien que ressortissants de la CEDEAO de payer une somme qui varie entre 1000 FCFA à 5000 FCFA. Et lorsque vous êtes assez courageux pour demander, pourquoi devrions-nous payer une telle somme?, la réponse est encore plus floue que l'acte lui-même :

-Monsieur l'agent pourquoi devrions nous payer ?

-Monsieur c'est comme ça, vous payez c'est tout !''.

-Mais le Mali et le Burkina font partis de la CEDEAO à ce que je sache.

-Bien sûr et alors ? Vous traversez une frontière et vous ne voulez rien payer ?

- OK ! Dans ce cas vous nous remettrez un reçu qui prouve qu'on a payé ?

-Monsieur vous parlez trop, ici y-a pas reçu. Vous payez seulement et c'est tout !

-Désole Monsieur l'agent, sans reçu je ne paye rien ! Je suppose que l'argent que vous encaissez soit reverse au trésor, si c'est légal. Par conséquent, un reçu doit être remis à celui qui paye. Sans reçu, je ne donne pas mon argent.

-Monsieur vous parlez trop...si vous ne payez pas vous allez dormir à la frontière ici ! Nos frères de l'autre cote de la frontière font la même chose alors nous aussi on fait !

-Mais monsieur l'agent, pourquoi vous ne les dénoncez pas ?

-Je vous ai déjà dit que vous parlez trop non ? Mais vraiment vous parlez trop...dans pays-là qui va dénoncer qui ? Chacun prend pour lui et c'est tout.

Attends à cote la bas on va s'occuper des autres, toi tu es entrain de gâter notre travail...

Voici un peu l'humeur qui règne à la frontière de ces deux pays (Burkina-Mali).

Et cela est à l'image de ce qui se passe aux autres frontières des autres pays de la CEDEAO et de la zone UEMOA.

Vivement que les autorités de ces deux pays prennent des mesures idoines, afin de mettre fin à ce genre de racket qui se pratique de jour comme de nuit aux différentes frontières des pays de la CEDEAO et de la zone UEMOA.

DIASPORA BURKINA FASO

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