Libre circulation des personnes et des biens: un forum régional pour «l’application effective des protocoles de la cedeao»

| 03.07.2014
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Libre circulation des personnes et des biens: un forum régional pour «l’application effective des protocoles de la cedeao»
© DR / Autre Presse
Libre circulation des personnes et des biens: un forum régional pour «l’application effective des protocoles de la cedeao»
Il se tient depuis ce jeudi 3 juillet 2014 à Ouagadougou, un forum régional citoyen sur la libre circulation des personnes et des marchandises. Placé sous le haut patronage du président Blaise Compaoré, ce forum, premier du genre, devra célébrer l'amitié, la fraternité, la solidarité entre les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Il a pour thème: «Libre circulation des personnes et des marchandises : défis et perspectives» et est prévu pour durer du 3 au 5 juillet.

Faire un état des lieux exhaustif des difficultés de mise en application des textes communautaires sur la libre circulation, prendre en compte les préoccupations des acteurs non étatiques, recueillir les propositions pour une mise en œuvre effective de ses textes communautaires, tels sont les objectifs que vise la tenue de ce forum. Il regroupe environ 300 participants provenant des institutions, associations professionnelles, secteurs publics et privés régionales. Il intervient à l'issu de la 43è session ordinaire des chefs d'Etats et de gouvernement de la Cedeao, tenue les 17 et 18 juillet 2013 à Abuja au Nigéria, où ceux-ci se sont résolus à assurer l'application effective des protocoles de la communauté sur la libre circulation des personnes et des marchandises. Ils avaient décidé lors de cette session de confier la responsabilité du suivi de cette importante question au président du Faso.

A la cérémonie d'ouverture des travaux du forum, Kadré Désiré Ouédraogo, président de la commission de la Cedeao, a fait remarquer que « la libre circulation des personnes et des marchandises constitue le ciment de l'étape première de tout processus d'intégration régionale ». Chose qui, selon lui, « conditionne la réalisation du marché commun et la réalisation de la vision stratégique à l'horizon 2020, fondée sur l'émergence d'une Cedeao des peuples ». S'il est vrai que « le schéma de libéralisation des échanges intra-communautaires constitue un des acquis majeurs du processus d'intégration régionale sur le front économique », Kadré Désiré Ouédraogo reconnait que « ses acquis institutionnels et pratiques de la libre circulation demeurent tout de même fragilisés par la persistance de multiples fragmentations des politiques commerciales et monétaires, les problèmes sécuritaires, les insuffisances des administrations de contrôle, la sous-information chronique des acteurs sur les dispositions communautaires sur le commerce régional, la propension de certains Etats membres à prendre des mesures d'interdiction d'exportation des produits vivriers, céréaliers lors des crises alimentaires, et la multiplication des points de contrôle le long des corridors et le non-respect des textes sur la libre circulation des personnes ».

Ce qui fait dire à Sandra Feuerherd, chargée d'affaires à l'ambassade d'Allemagne au Burkina Faso, « qu'il faudrait un dialogue continu entre les citoyens, la Cedeao et les Etats membres, qui porte spécialement sur des questions d'importance capitale pour le bien-être économique des citoyens ». Elle ajoute qu'à cet effet, « la GIZ a déjà joué le rôle de facilitateur dans plusieurs régions ». Dans le cadre du programme actuel, elle se réjouit de « pouvoir de nouveau apporter son expérience pour faciliter le dialogue entre les différents acteurs de la région ».

Pour sa part, Yipénè Djibril Bassolé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, représentant le président du Faso, a relevé « l'absence d'une forte implication des organisations de la société civile dans la gestion des politiques migratoires et le manque d'une synergie d'actions entre les acteurs communautaires et nationaux agissant dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens ». Ce forum devrait, selon le ministre d'Etat, « permettre de défendre d'avantage la vision 2020 adoptée en 2007, dont l'un des points d'encrage est la réalisation d'un espace communautaire sans frontières ».

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