Dès le 1er janvier 2014, le règlement pourtant Tarif Extérieur Commun (TEC) de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) entrera en vigueur au sein de ladite espace comme l'a recommandé le Conseil des ministres de la communauté en juin dernier.
C'est en tant que principaux acteurs de sa mise en œuvre qu'une conférence sur le TEC est organisée à l'endroit des élèves douaniers. Il s'agira pour les futurs agents de mieux connaître le TEC CEDEAO, de les sensibiliser afin de s'assurer de leur adhésion au processus pour une application effective des textes. Cet atelier constitue également un cadre participatif d'échanges, qui permettra de recueillir les avis et commentaires des acteurs de premiers rangs que sont les douaniers.
Pour le DG du Trésor et de la comptabilité, Moumouni GNANKAMBARY, l'établissement d'un TEC pour l'ensemble des pays de la CEDEAO permettra de franchir une seconde étape de l'intégration. A cela s'ajoute le fait que la suppression des droits de douane et l'interdiction des contingentements ne suffisent pas à éliminer les obstacles et les distorsions aux échanges. « L'étroitesse des marchés intérieurs de nos Etats nous impose le regroupement afin de pouvoir s'insérer dans l'économie mondiale » dixit Moumouni GNANKAMBARY.
A la question de savoir si le TEC n'aura pas un impact négatif sur les économies nationales le DG du Trésor et de la Comptabilité publique a laissé entendre que le TEC prend en compte les profondes préoccupations de la population.
A l'en croire, les biens sociaux essentiels qui concernent 85 lignes tarifaires sont taxés à 0%. Quant aux matières premières et les biens d'équipement nécessaires pour renforcer l'appareil productif, ils sont taxés à hauteur de 5% et concernent 2 146 lignes tarifaires.
Micheline ILBOUDO/DIALLO, la directrice de l'Ecole nationale de la Douane a naturellement loué l'initiative qui sans doute va permettre à ses stagiaires de s'imprégner et de s'approprier les textes du TEC CEDEAO. Pour elle, la mise en place du TEC se traduira par une hausse des recettes de la fiscalité de porte au Burkina à hauteur de 15%.
Une deuxième conférence de ce genre sera organisée dans les jours à venir à l'intention des élèves de l'Ecole nationale des Régies financières (ENAREF).
Y. Alain Didier COMPAORE
