Exécution des projets de l’UEMOA : les bons points du Burkina Faso

| 14.07.2014
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Exécution des projets de l’UEMOA : les bons points du Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Exécution des projets de l’UEMOA : les bons points du Burkina Faso
Une délégation de la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) conduite par son président, Cheikh Hadjibou Soumaré, a été reçue le jeudi 10 juillet 2014, par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Elle a présenté au chef du gouvernement, la revue annuelle de la mise en œuvre par le Burkina Faso des programmes politiques et des projets de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Après le Bénin, les membres de la commission de l'UEMOA ont dressé l'état des lieux de l'application des programmes politiques et des projets communautaires au Burkina Faso. Le président de la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, Cheikh Hadjibou Soumaré, a indiqué au Premier ministre, Luc Adolphe Tiao que «beaucoup de textes ont été appliqués et transposés au Burkina Faso». Pour M. Soumaré, «si l'on se réfère à la norme régionale, le Burkina Faso fait partie des meilleurs élèves. Cela signifie que s'il y a des contreperformances, elles ont été partagées par les autres pays». Les revues annuelles ont pour but de pousser les Etats à aller plus loin dans l'application des textes communautaires. Par exemple, la commission juge insatisfaisant, un taux de réalisation de 51%. «Les chefs d'Etat ont confié ce dossier aux chefs de gouvernement pour organiser et encadrer cette revue après le travail qui serait fait par les ministres des Finances avec les ministres sectoriels» a précisé Cheikh Hadjibou Soumaré. Pour ce qui concerne le Burkina Faso, a-t-il relevé, «nous sommes satisfaits de l'état de mise en œuvre et nous nous sommes accordés avec les ministres sur certains points». A propos des dossiers comme celui de la réglementation, la commission a proposé une relecture des textes, «parce que si nous tenons compte des préoccupations de gouvernance en ignorant les préoccupations d'efficacité que cette réglementation doit nous donner, alors, nous faisons fausse route». Si le principe de la libre circulation des personnes et des biens n'est pas appliqué, il est difficile, selon les commissaires, de parler de marché commun et de processus d'intégration. Par ailleurs, la réglementation stipule que pour le transport des marchandises, il faut trois point de contrôle : au départ, à la frontière et au débarquement. Au Bénin comme au Burkina Faso, les ministres ont souligné qu'il faut tenir compte de la situation sous-régionale et autoriser le contrôle des marchandises à l'intérieur des territoires pour des raisons de sécurité. La commission de l'UEMOA entend poursuivre son appui technique et financier à la réalisation des chantiers communautaires. Dans cette veine, le chef du gouvernement burkinabè a salué les efforts consentis par la commission en vue du bien-être des populations des 8 pays de l'UEMOA. Le président Soumaré a également souhaité que tous les pays membres respectent les textes de l'Union. «Dans un espace intégré, quand un pays respecte toutes les dispositions et applique les textes et que d'autres ne les appliquent pas, cela pose un problème au niveau interne pour le pays en règle», a-t-il ajouté. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a estimé que cette préoccupation doit être au centre des discussions que les chefs de gouvernement auront prochainement avec le président en exercice de la conférence des chefs d'Etat de l'UEMOA, le président béninois Boni Yayi .

Bachirou NANA

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