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Programme d’appui aux parcs de l’entente : Le tourisme cynégétique à la recherche de stratégies

| 10.02.2014
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Programme d’appui aux parcs de l’entente : Le tourisme cynégétique à la recherche de stratégies
© DR / Autre Presse
Programme d’appui aux parcs de l’entente : Le tourisme cynégétique à la recherche de stratégies
Dans le cadre du Programme d'appui aux parcs de l'entente (PAPE), un atelier régional sur le développement du tourisme dans les complexes WAPO et sa périphérie s'est tenu du 5 au 7 février 2014 à Ouagadougou. L'objectif était de dégager des stratégies capables de contribuer à la conservation de la biodiversité et des services éco-systémiques pour un développement durable en Afrique de l'Ouest.

Elaborer les conditions de développement du tourisme dans les Aires protégées (AP) du complexe parc W, d'Arly, de la Pendjari et d'Oti-kéran (WAPO), mettre en place une feuille de route pour une opérationnalisation des actions dans le cadre de la politique communale du tourisme et du Programme régional de développement du tourisme (PRDTOUR), tels sont, entre autres, les objectifs de l'atelier régional sur le développement du tourisme dans les complexes WAPO et sa périphérie, tenu du 5 au 7 février 2014 à Ouagadougou. Il s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PAPE, conformément à son plan d'action et faisant suite aux multiples échanges relatifs à la problématique de l'exploitation touristique dans les aires protégées. Durant trois jours, les participants ont développé quatre thèmes principaux : Développement dans le complexe WAPO en lien avec la Politique communale d'amélioration de l'environnement (PCAE), programme Organisation mondiale du tourisme : historique, état d'avancement, besoins de renforcement des capacités pour développer le tourisme dans la sous-région, plan d'actions du projet de développement durable du tourisme dans un réseau de parcs transfrontaliers et aires protégées en Afrique de l'Ouest dans le complexe WAPO en particulier. Dans son allocution, le commissaire chargé du département de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, des mines et de l'environnement de l'UEMOA, Ibrahima Diemé a souligné que le complexe WAPO est un patrimoine naturel riche et culturel qui présente un fort potentiel de développement touristique sous-exploité. « Le développement du tourisme des parcs permet, non seulement d'avoir des retombées économiques et sociales favorables pour les communautés locales, mais également de renforcer la sensibilisation et le soutien à la conservation de la biodiversité », a indiqué M. Diémé. Le chef de la délégation de l'Union européenne, Yves Gillet a salué les efforts fournis par l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour harmoniser les politiques et la conservation de la biodiversité en Afrique de l'Ouest. L'UE cofinance le PAPE à hauteur de 12,7 milliards de F CFA pour une durée de 5 ans (2011-2016).

Mais, le site WAPO est mal exploité que ce soit son potentiel biologique, culturel, archéologique ou cynégétique. « Actuellement, on enregistre une fréquentation d'environ 10.000 touristes par an, ce qui est très peu, comparé aux sites d'Afrique de l'Est et Australe et rend fragile sa viabilité financière », a corroboré M. Gillet. Quant à la représentante- résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Ingrid Cyimana, elle a affirmé que son institution est disposée à accompagner le PAPE. De son côté, le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable, Lambert Ouédraogo, représentant le ministre, a témoigné sa gratitude aux partenaires techniques et financiers, en particulier l'UE pour son appui qui, de son avis, est un outil précieux pour améliorer la conservation des parcs et aires protégées. « Il est indispensable de prendre la mesure des impacts du tourisme sur le complexe WAPO quand on sait que selon l'OMT, en 2020, il y aura 1,5 milliard de touristes, soit 21% de la population mondiale », a justifié M. Ouédraogo.

Le système des aires protégées du WAPO s'articule autour de trois unités centrées respectivement sur le parc du W, l'ensemble constitué d'Arly (Burkina Faso), la Pendjari (Bénin) et l'Oti Kéran Mandouri au Togo. Près de 3 200 000 hectares y sont protégés. On note la présence de 569 espèces végétales, 378 espèces d'oiseaux, 80 de poissons et 60 mammifères.

Gaspard BAYALA
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Alida Ida NANA
(Stagiaire)

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