Le CSC exhorte à nouveau à l’autorégulation des forums de discussions

| 06.12.2013
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Le CSC exhorte à nouveau à l’autorégulation des forums de discussions
© DR / Autre Presse
Le CSC exhorte à nouveau à l’autorégulation des forums de discussions
Le Conseil supérieur de la communication a exhorté jeudi à nouveau, les administrateurs des forums de discussion à mettre en avant l'autorégulation et la modération à priori dans la gestion des contributions des internautes, a-t-on constaté.

 

L'autorégulation et la modération à priori des forums de discussions en ligne éviteront aux administrateurs et aux modérateurs d'être sanctionnés à la place d'introuvables internautes, a déclaré la présidente du CSC Béatrice Damiba.

Mme Damiba qui s'exprimait à l'occasion d'une rencontre d'échange sur la régulation des forums des médias en ligne a plaidé pour une gestion saine du secteur.

« Si l'on peut se féliciter des opportunités d'élargissement des espaces de liberté offertes par ces fora, force est de reconnaître qu'ils sont aussi chargés de propos malveillants pouvant porter atteinte à l'honneur des personnes ou constituer des menaces à la cohésion sociale », a-t-elle indiqué.

La question de l'anonymat des internautes a été longuement débattu entre conférenciers et participants.

Si pour la présidente du CSC, tôt ou tard l'anonymat des internautes sera levé, le fondateur de « Lefaso.net » Dr Cyriaque Paré pense que si cela arrivait, beaucoup d'internautes abandonneront ces fora au profit des réseaux sociaux.

« Ecartelé entre ne pas priver les lecteurs de leur droit à l'expression et ne pas permettre non plus que le journal serve de relais à l'invective et à l'imprécation », le directeur de publication du quotidien privé « Le Pays » Cheick Beldh'or Sigué pense cependant qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

Aussi pour Cyriaque Paré « l'obstination des internautes à se refugier derrière cet anonymat devrait interroger sur l'état de la démocratie, des cadres d'expression publique, au moins quant aux perceptions que ces citoyens qui alimentent les débats en ligne en ont ».

Le chef du département des études et programmes du CSC, Jean Paul Toé dans sa communication a proposé des solutions au nombre desquelles l'affichage d'une charte de commentaires à l'endroit des internautes, leur inscription auprès du site, le renforcement de la communication avec eux.

Il a également plaidé pour la formation des modérateurs, la création d'une association professionnelle des médias en ligne, l'adoption d'une politique d'éducation aux médias, aux règles déontologiques, aux limites de la liberté d'expression et l'adoption d'un texte spécifique sur la communication au public en ligne.

Le secrétaire général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) Sibiri Ouattara, a expliqué les dispositions de la loi 045-2009 qui permettent de transposer sur le plan virtuel des procédures physiques telle que la certification de la signature grâce à des équivalents fonctionnels.

Cette rencontre du CSC fait suite à celle qui a été organisée le 29 novembre 2013 sur la collaboration entre forces de l'ordre, de défense et de sécurité et les médias afin de renforcer la démocratie et l'état de droit au Burkina Faso.


TAA/

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