Réunis à l'occasion d'un panel sur « le journaliste burkinabè et le civisme », des responsables politiques (majorité, opposition), de la société civile et des médias ont invité les journalistes burkinabè à redoubler d'efforts dans leur rôle d'éveil des masses contre le phénomène de l'incivisme.
« C'est dans l'intérêt d'un vivre ensemble harmonieux, que nous devons nous mobiliser solidairement pour combattre l'incivisme autour de nous en travaillant sur soi individuellement, afin d'être un modèle en mesure de participer à l'éducation des autres dans les domaines du savoir-être, du savoir et du savoir-faire », a indiqué Jocélyne Vokouma du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir).
L'anthropologue a exhorté les hommes de médias à s'organiser « pour participer à une sorte de processus de domestication de nos habitudes et modes de vie idéaux », c'est-à- dire « les fondements réels voire identitaires du Burkina Faso », a-t-elle ajouté.
Le président de l'Observatoire burkinabè des médias Jean-Baptiste Ilboudo citant au nombre de ces causes, l'impunité, l'ignorance des citoyens de leurs droits et devoirs et la perte de certaines valeurs sociales, a également invité les hommes de médias à l'autocritique.
Pour M. Ilboudo, les journalistes doivent s'en tenir aux règles éthiques et déontologiques de leur métier en évitant de cultiver la rumeur et la propagande qui selon lui sont également source d'incivisme.
Selon Addoul Karim Sango (juriste), la presse se doit de rappeler à chaque instant les valeurs qui fondent la citoyenneté à savoir « une préférence continuelle de l'intérêt général au détriment de soi et l'amour des lois de la patrie ».
L'enseignant a invité les partis politiques de tous bord à adopter et à mettre en œuvre des programmes de société qui prennent en compte les aspirations des populations.
Carlos Toé du Parti pour la renaissance nationale (PAREN, opposition) a souhaité que les journalistes aillent au delà-des comptes rendus classiques sur l'incivisme pour s'attaquer aux causes profondes du phénomène.
Le panel sur « le journaliste burkinabè et le civisme » a été organisé par l'Amicale des anciens stagiaires et collaborateurs du quotidien privé l'Observateur Paalga, le doyen des journaux burkinabè.
Le parrain de l'évènement le diplomate Sanné Mohamed Topan tout en félicitant les organisateurs pour la pluralité des opinions a invité la jeunesse « à s'approprier uniquement ce qui nous est favorable dans l'évolution des choses ».
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