Le 18 mars dernier, Issa Boni confiait le vol de son engin de marque crypton à Dieu, malgré qu'il ait fait la déclaration à la police. Malgré tout cela, il n'avait plus espoir de retrouver un jour sa mobylette.Un espoir que lui a pourtant redonné la police judiciaire de Bobo. C'est donc tout heureux, hier, qu'ilest entré en possession de son engin retrouvé à Orodara, alors qu'il a été volé à Houndé. Comme lui, d'autres victimes exprimaient également leur joie de retrouver leur engin volé entre décembre 2013 et mars 2014. En effet, c'est suite à de multiples plaintes de vols d'engins à deux roues auprès du Service régional de la police judiciaire que des recherches et autres investigations ont été engagées par les agents. Des jours de recherche et les agents de sécurité arrivent à mettre la main sur les présumés auteurs ci-dessu le 22 mars dernier, et ce, grâce à la bonne collaboration de la population. «Et pour que cela arrive, explique le commissaire Songné, il a fallu le vol d'une motocyclette de type Apache dans un marquis au secteur 12 de Bobo-Dioulasso, dans la nuit du 21 au 22 mars». SR, qui semble être le cerveau est donc mis aux arrêts. Sur le site de la Semaine nationale de la culture, une autre équipe mettait la main sur D.S. et O.D., reconnus dans le fichier local du SRPJ comme des voleurs d'engins à deux roues. Des récidivistes qui ont déjà séjourné à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso pendant un an pour les mêmes faits de vol.
Des receleurs qui refusent même de payer
Les vols, à en croire, le commissaire et ses proches collaborateurs les officiers de police Hié Salifou et M. Dabiré opéraient dans les maquis, les domiciles, dans les parkings, sur les sites aurifères des villes de Bobo-Dioulasso, d'Orodara, et celui de Kari à Houndé. D'après les renseignements collectés après leur interrogatoire, 11 engins ont pu être saisis. Quatre autres ont été déjà vendus à Sikasso au Mali. Pour des engins d'une valeur de millions, les présumés voleurs les proposaient à moins de 200000 FCFA. Une somme que certains de leurs receleurs refusaient de pays totalement. Mais comment arrivaient-ils à dérober les engins? Selon le Commissaire, ils utilisaient des fausses clés pour emporter les engins. Si ce n'était pas ainsi, ajoute-t-il, «ils trompaient la vigilance des parkeurs en s'asseyant d'abord sur les motos puis en essayant les fausses clés qu'ils disposent». Il est à noter que les présumés voleurs arrivaient facilement à vendre les engins avec les documents originaux qu'ils trouvaient sous les selles des engins. D'où l'appel du commissaire Songné et ses collaborateurs à éviter de garder les originaux des pièces des engins sous les selles. Par ailleurs, ont-ils invité une fois de plus les populations à renforcer la collaboration avec la police afin de traquer au maximum les malfrats.
Bassératou KINDO