Voilà en substance le butin de A Z, peintre de son état. Depuis plusieurs mois, l'homme dévalisait les honnêtes citoyens de la ville de Ouahigouya.
Sa cible privilégiée : les fonctionnaires célibataires ou vivant seuls. Selon des sources proches de l'enquête, A Z repérait sa victime, s'assurait qu'elle se trouvait au service avant d'aller ouvrir, avec professionnalisme, la porte de l'intéressé vers 10h. Les objets volés sont revendus sur la place du marché ou dans les maquis de renom de la cité de Naaba Kango. C'est d'ailleurs suite à la vente d'un objet que la gendarmerie a pu mettre la main sur A Z en début de semaine dernière. Selon notre source, au moins une vingtaine de personnes ont été interpellées. Parmi elles, on retrouve des commerçants et des filles de joie travaillant dans des maisons closes des secteurs 4 et 13.
A ce que l'on dit, le peintre menait une vie de bourgeois. Dans les bars et autres maquis, il avait un langage bien connu ; ''servez-vous là, c'est moi qui paye tout-là''.