Un crime passionnel a eu lieu dans le village de Katolo, situé à 15 km de Niankorodougou. Pour les faits, a indiqué l'adjudant-chef major, Honoré Kambou, qui assure l'intérim du commandant de Compagnie de gendarmerie de Banfora, c'est dans la nuit du 10 novembre 2013 que la Brigade territoriale de gendarmerie de Niankorodougou a été saisie d'un cas de coups et blessures dans le village de Katolo. Les blessés, au nombre de deux, avaient été évacués au CSPS de Niankorodougou. Le lendemain de leur évacuation, l'un des blessés du nom de Ousmane Ouattara a succombé à ses blessures. C'est alors qu'immédiatement, les gendarmes se sont rendus dans le village où les faits se sont produits et sont parvenus in extremis à appréhender l'auteur présumé. Ce dernier, selon les propos du major Kambou, était sur le point de franchir la frontière du côté de la Côte d'Ivoire.
Tout serait parti d'une rivalité entre Sériba Ouattara et Seydou Ouattara. Le premier qui vivait en mariage coutumier avec une nommée Aïssata Ouattara depuis 5 ans, s'est vu ravir sa dulcinée par le nommé Seydou Ouattara. Après des démarches entreprises par la famille de Sériba Ouattara, promesse a été faite par la famille du ravisseur, Seydou Ouattara, que la femme regagnera le domicile de son mari. C'est alors que sur leur invitation, une délégation de quatre personnes s'est rendue à Katolo dans la famille du ravisseur pour conduire leur femme. Mais contre toute attente, la délégation a été accueillie par le ravisseur lui-même qui était armé d'une machette dont il s'est servi pour assener des coups, occasionnant des blessures sur deux personnes. C'est l'un de ces deux blessés, un ami du mari, qui rendra l'âme le lendemain au CMA de Sindou où il avait été évacué, vu son état.
Avant même le point de presse, le présumé meurtrier, âgé de 29 ans, avait déjà été conduit devant le procureur du Faso près le Tribunal de grand instance (TGI) de Banfora. Selon l'adjudant-chef major, Kambou Honoré, certaines sources tentent de travestir l'information en disant que la gendarmerie n'était pas parvenue à mettre le grappin sur lui ; d'où la tenue du point de presse. Il a par ailleurs témoigné la compassion et exprimé les condoléances de la gendarmerie à la famille endeuillée, tout en invitant les uns et les autres au calme et à la retenue. Le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Niankorodougou, l'adjudant-chef Abdoulaye Coulibaly, a, pour sa part, rassuré que cette interpellation n'a engendré aucun trouble. « Tout est calme à Katolo tout comme à Niankorodougou », a-t-il dit. Il a également indiqué que ce crime n'est pas le premier du genre dans cette localité car un cas similaire s'y était produit il y a dix ans.
Mamoudou Traoré