Mort de Romuald Tuina : Que s’est-il réellement passé ?

| 04.09.2013
Réagir
Romuald Tuina, vainqueur de l'édition 2010 de la compétition Altitude Nahouri
© DR / Autre Presse
Romuald Tuina, vainqueur de l'édition 2010 de la compétition Altitude Nahouri
Quelques jours après la mort de l'ex-militaire Romuald Tuina, les supputations allaient toujours bon train à Ouagadougou et dans les autres villes du Burkina sur la réalité des faits tels que relatés par le Procureur. Beaucoup en effet se demandent toujours comment le défunt qui fut, avant sa radiation de l'armée, un élément du régiment de sécurité présidentielle (RSP), sauf à être pris d'un accès de folie, a pu penser qu'il prendrait aussi facilement une citadelle aussi «blindée» que le palais de Kosyam. Qu'a-t-il voulu faire au juste : attenter à la vie du chef de l'Etat, c'est-à-dire l'assassiner, faire un coup d'Etat ou juste une action d'éclat ?

Une seule chose est sûre, il y aura laissé la peau.

Et d'ailleurs pourquoi, lui qui se savait recherché après le meurtre d'un gérant de bar et le braquage de l'agence BCB de la Patte d'oie, est-il revenu se jeter ainsi dans la gueule du loup ? On sait qu'après son évasion, il avait été signalé tantôt en Côte d'Ivoire, tantôt au Mali.

Selon certaines informations, bien avant le vendredi fatidique, le sieur Tuina se serait ''courageusement'' présenté au poste du RSP, expliquant, semble-t-il, aux jeunes de faction qui ne le connaissait pas qu'il était de la maison. Quand l'information est remontée, ordre aurait été donnée de l'arrêter s'il se présentait de nouveau.

Puis ce vendredi 30 août 2013, il revint avec des intentions belliqueuses, mais il dut replier face au «comité d'accueil». C'est de là, dit-on, qu'il se serait rendu vers Yimdi où bivouaque un détachement du RSP. A-t-il voulu, comme on le prétend, «recruter» pour repartir à l'assaut de Kosyam ? Toujours est-il que la sécurité présidentielle aurait été informée de sa présence en ces lieux et aurait entrepris de l'intercepter sur la nationale n°1.

L'escouade croisa en effet l'intéressé dans les environs, et l'aurait fait tomber de sa mobylette, pensant peut-être qu'il se rendrait. Mais il parvint à s'enfuir pour organiser, si on ose dire, la «résistance». Mal lui en a pris.

Il faut dire que ceux qui le connaissaient ne tarissaient pas d'éloge sur les aptitudes militaires et physiques de celui qui fut même en 2010, lauréat d'Altitude Nahouri, réussissant l'ascension du pic dont le sommet est de 447m.

La Rédaction

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité