Dans la série des arrestations de délinquants, il faut désormais compter avec la police nationale de la Gnagna. En effet, pour la énième fois, elle vient de mettre le grappin sur trois présumés délinquants qui ont été présentés le 17 décembre 2013 au cours d'une conférence de presse. Cette arrestation fait suite à une série de plaintes déposées, le 11 décembre 2013, au commissariat de police du département de Manni par des villageois. Ces derniers accusaient deux individus qui se déplacent sur une moto de marque Sanili, cagoulés et armés de deux fusils de chasse calibre 12. Selon Pascal Ilboudo, le Directeur provincial de la police nationale (DPPN) de la Gnagna, ces délinquants ont perpétré dans la nuit du 10 décembre 2013, des attaques à main armée sur la piste rurale de Didiémba, dans la commune de Coalla. Leur mode opératoire consistait à poser des guets-apens à leurs victimes avant de les dépouiller de leurs biens tout en proférant des menaces de mort. Ainsi, six personnes ont été dépouillées de leurs sous qui se chiffrent à environ 300 000 F CFA.
Alors commencèrent les recherches de la police qui ont permis d'identifier et d'arrêter deux d'entre eux, le 13 décembre 2013, dans le village de Djoalini, dans la commune de Manni. Ces derniers passeront aux aveux, en dénonçant une troisième personne chargée, elle, de fournir les armes à feu et autres munitions devant permettre de commettre leurs délits dans les communes de Manni, Coalla et Yalgo. La police a pu saisir trois fusils de chasse calibre 12 de fabrication artisanale, une moto Sanili, des machettes ainsi que des gourdins.
Ces trois individus, âgés de 23 à 58 ans, seront déférés dans les prochains jours devant le Tribunal de grande instance de Bogandé, à en croire Pascal Ilboudo. Celui-ci a fait savoir que les forces de sécurité mettront tout en œuvre afin de protéger au mieux les populations et lutter contre le grand banditisme. Il a une fois de plus exhorté la population à collaborer avec les forces de l'ordre en dénonçant toutes activités ou personnes suspectes.
Il faut souligner qu'au commissariat de Manni, le service travaille sans outil informatique, ce qui rend certaines tâches difficiles sans oublier le bâtiment qui se trouve dans un piteux état.
Yarga LARBA
(Correspondant)