Tout est parti de la date du 29 juillet 2013 quand la section de recherche de la gendarmerie recevait une instruction par un soit transmis du parquet du Tribunal de Grande instance de Ouagadougou, de diligenter une enquête suite à une plainte du réseau national de lutte anticorruption pour faux et usage de faux diplômes universitaires.
Il ressort des investigations menées par la gendarmerie, que le mis en cause dispensait des cours de mathématiques et de physique-chimie au collège Notre Dame de l'Espérance et dans d'autres établissements de la place depuis 2007. L'accusé se nomme TIROGO Albert.
Le début de ses problèmes a commencé avec ses élèves. Ceux-ci se plaignaient chaque fois de ses lacunes répétées dans les matières enseignées. C'est de là que la directrice du collège sus-cité, a informé le REN-LAC et a saisi la présidence de l'université pour authentifier le diplôme qu'il a fourni lors de son engagement.
Après moults vérifications, selon la gendarmerie, il s'est avéré que le diplôme de maitrise en sciences Economiques et de Gestion option Gestion des entreprises dont disposait TIROGO Albert n'est pas authentique. Il est alors mis fin à sa fonction d'enseignant en 2012.
Par la suite son autorisation d'enseigner délivrée par la Direction Générale de l'Enseignement secondaire et supérieur lui a été retirée. Depuis cette date, le fautif s'est rabattu dans les quartiers périphériques de Ouagadougou pour continuer son travail à travers des cours à domicile avant d'être interpellé par la gendarmerie le 21 novembre 2013.
Après avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés selon la gendarmerie, TIROGO a souligné qu'il n'est pas titulaire du diplôme concerné. Il déclare l'avoir soutiré des dossiers de son ex-voisin de quartier pour le falsifier à son nom. En effet, « il a donc saisi son identité complète sur une feuille qu'il a superposé sur l'identité du titulaire du document tout en modifiant le numéro et le matricule avant de le photocopier. Et c'est d'ailleurs avec ce faux document qu'il s'est fait délivrer l'autorisation d'enseigner » a expliqué la gendarmerie.
Mais ce n'est pas tout. Des investigations prolongées ont fait découvrir que le diplôme de baccalauréat que détenait TIROGO Albert datait de 1996 et n'était que du faux. « Il avoue qu'il n'a en réalité que le BEPC. Il affirme qu'il a acheté le baccalauréat ivoirien à 300 mille FCFA et qu'il a aussi un diplôme de licence de la République démocratique du Congo » a déclaré le Commandant de la section de recherche de la gendarmerie, lieutenant DABO Boukary.
Conscient que cette pratique est de plus en plus récurrente dans le milieu de l'enseignement, conscient également que de telles pratiques portent atteinte au niveau d'étude des élèves, la section de recherche de la gendarmerie appelle à la vigilance et à la collaboration de la population. Les numéros verts suivants ont été donné : 1010, 17, 80001145, 16.
Adama OUEDRAOGO