Dans les prisons Burkinabè, chaque catégorie sociale a une manière particulière de se faire la belle. Les grands caïds et autres bandits cherchent à tromper la vigilance des gardes pénitentiaires, mais les plus fortunés ont recours à «l'arme » du certificat médical. L'argument sanitaire s'est révélé, la plupart du temps, plus persuasif que les contre-épreuves brandies par les avocats. Après quelques mois de détention, nombre de prisonniers fortunés réussissent à se soustraire de l'incarcération, grâce à un certificat attestant que leur « état de santé est incompatible avec le milieu carcéral ».
Même pour les délits les plus graves, ces maladies subitement déclarées sont de nature à convaincre les juges d'élargir de prison ces détenus encombrants.
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