Selon Me Bénéwendé Sankara, un des avocats de la famille de l'ancien président du Faso, cette expression veut dire que le dossier retourne en chambre de conseil pour que les parties au procès puissent y déposer leurs conclusions ou observations.
''C'est après qu'il ressortira pour être programmé en audience publique à une date qui sera arrêtée et communiquée aux parties''.
Le 19 mai dernier les avocats des ayants droit du président du Conseil national de la révolution (CNR), Thomas Sankara, ont fait appel de la décision d'incompétence rendue le 30 avril par la chambre civile du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.
La famille demandait à cette chambre d'ordonner l'exhumation des restes se trouvant au cimetière de Dagnoen à des fins de tests ADN pour s'assurer s'ils sont bien ceux de Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987 et enterré à cet endroit en compagnie de 12 autres de ses compagnons.
Le TGI de Ouagadougou s'était déclaré incompétent, le 30 avril dernier, en se fondant sur l'article 21 de la loi portant organisation des juridictions au Burkina, les articles 192, 193 et 194 du code de procédure civile.
Par ailleurs, il avait demandé aux requérants à se pourvoir devant les juridictions compétentes.
L'assignation en reconnaissance officielle du lieu de sépulture du président Thomas Sankara, demandée par les enfants du défunt, Philippe et Auguste, et de sa veuve, Mariam Sankara contre l'Etat burkinabè, est enregistrée depuis le 21 octobre 2010.
En effet, la dépouille mortelle du père de la Révolution burkinabè n'ayant jamais été présentée en public, encore moins à sa famille après les événements sanglants du 15 octobre 1987, très peu de gens croient en la présence du corps de Sankara dans la tombe présentée comme la sienne.
A l'époque, sous la pression du Comité des droits de l'Homme des Nations unies, le gouvernement burkinabè avait présenté cette sépulture à la veuve Sankara et ses enfants, comme étant celle de l'ancien président du Faso.
ALK/cat/APA