L'affaire Marie Yves Ibrahim Kohoun, du nom du jeune homme abattu dans la nuit du mardi 1er mars 2012 à Bobo-Dioulasso par des éléments de la gendarmerie nationale, sera jugée le 11 février prochain. Selon nos sources, c'est la Cour d'assises du Tribunal de grande instance de Bobo qui va statuer sur cette affaire qui avait fait grand bruit dans la capitale économique. Yves Kohoun, il faut le rappeler, était soupçonné par les forces de l'ordre, d'appartenir à un réseau de trafiquants de drogue. Agé de 43 ans, il habitait dans le quartier Ouezzin-ville, secteur 15 de Bobo-Dioulasso. Le 1er mars 2012, aux environs de 21 heures, deux éléments de la gendarmerie nationale, en mission de police judiciaire, tentent de l'appréhender à son domicile. Mais la scène tourne au drame : Yves Kohoun, qui aurait tenté de fuir, est stoppé par trois coups de fusil. Sa mort va provoquer de violentes manifestations à Bobo-Dioulasso, avec notamment des véhicules incendiés au gouvernorat.
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Le procès des élèves de Solenzo renvoyé au 6 mars
Prévu pour hier jeudi 6 février 2014 au Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou, le procès des élèves du lycée provincial de Solenzo a été renvoyé au jeudi 6 mars prochain. Poursuivis pour avoir incendié le domicile de leur proviseur, les quatre élèves qui ont comparu ce jeudi, ont demandé le renvoi pour faire recours à un conseil. C'est suite à la grève déclenchée par la Fédération du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTHER) pour décrier des « affections arbitraires », que les élèves du lycée provincial de Solenzo, pour soutenir leurs professeurs, ont mis le feu au domicile de leur proviseur. Saisie du dossier, la justice a interpelé les meneurs présumés de l'incendie pour répondre des faits à eux reprochés.