Malheureusement, a indiqué le ministre en charge de la Communication, «en conseil des ministres, nous ne statuons pas sur des questions judiciaires». Alain Edouard Traoré a déclaré que le gouvernement a bien envie de voir le dossier Ousmane Guiro, tout comme les dossiers des militaires arrêtés suite à la mutinerie de 2011 et les autres dossiers connaître leur dénouement au plus vite. Mais que cela témoignait aussi de l'indépendance de la justice Burkinabè vis-à-vis de l'exécutif.
Toujours au sujet des promesses non tenues liées notamment aux problèmes des coûts du logement, le ministre Traoré a indiqué que «nous sommes dans une société libérale, et que de ce fait, le gouvernement ne peut pas s'immiscer dans la fixation des prix des logements.»
Du reste, a signifié Alain Edouard Traoré, le gouvernement a pris des mesures allant dans le sens de la construction de logements sociaux et de cités universitaires, ce qui pourrait, de son avis, contribuer à résoudre le problème du logement. Dans tous les cas, Alain Edouard Traoré a souhaité qu'on ne tienne pas rigueur au Premier ministre par rapport à certaines promesses non tenues.
Saisissant la balle au bon, il a expliqué aux journalistes que Luc Adolphe Tiao, qui est lui-même issu du monde la communication, s'inquiète des conditions de travail des médias et qu'à ce titre, il a donné des directives allant dans le sens de la défiscalisation de certains matériels de travail des médias. Mais avant, a-t-il signifié, «il faut que tous les médias s'accordent sur la liste des matériels à défiscaliser».
Il a ajouté que son ministère est en train de réfléchir à la mise en place d'un fond d'appui aux médias privés qui prendra en compte les nouveaux médias. Il a en outre expliqué que le mode de distribution de la subvention accordée aux médias devrait être revu. Mais, prévient le porte-parole du gouvernement, «tout cela aura pour corolaire le respect de la convention collective des journalistes».