Nestor Soubeiga est prévenu d'avoir, à Ouagadougou, dans le mois de juillet dernier, détenu, vendu et consommé illégalement du cannabis. A la barre, Nestor Soubeiga a nié les faits à lui reprochés. Selon ses explications, la drogue ramassée lors de l'enquête préliminaire se trouvait dans une autre cour située dans un autre 6 mètres et habitée par une dame. A en croire l'avocat de la défense (celui du prévenu), la cour perquisitionnée par la police n'est pas une dépendance de celle où habite le sieur Soubeiga. L'avocat a même fait appeler à la barre des voisins de Nestor Soubeiga pour témoigner à la fin du procès d'où la mise en garde du tribunal contre tout faux témoignage.

Le témoin du nom de famille Sawadogo a dit n'avoir pas vu la police sortir avec la drogue de la cour de son voisin car il était déjà parti. « C'était aux environs de 16h, je suis juste venu prier lorsque j'ai vu la police devant la cour de mon voisin », a-t-il expliqué. A l'entendre, les voisins, après l'enquête, ont fait cas de ce que la cour dans laquelle les stupéfiants ont été trouvés appartiendrait à une dame qui n'habitait plus le quartier. Le parquet, qui n'avait pas du tout approuvé les témoignages au dernier moment, a jugé les propos de l'intéressé sans importance. Selon les dires du parquet, d'abord lorsque le témoin a vu la police chez son voisin, il ne s'est pas approché par curiosité pour s'imprégner des faits. Ensuite, il ne connaissait pas suffisamment son voisin pour être en mesure d'affirmer ou pas qu'il puisse être en possession de stupéfiants vu qu'il ignorait que Nestor Soubeiga a déjà été arrêté pour avoir vendu de la drogue. Au regard de l'ampleur du procès, le tribunal a ordonné le déplacement des agents sur les lieux pour vérification avant de rendre son verdict ultérieurement.

MAG