A la barre, le prévenu a expliqué que le 2 février 2014 en allant garer son camion vers 3h du matin, il a aperçu un véhicule en pleine vitesse qui allait dans le sens Ziniaré-Kossodo. Il a dit avoir ralenti mais s'est rendu compte que, malgré tout, la voiture fonçait droit sur lui à vive allure. Toujours selon son récit, la voiture a même quitté sa voie et serait venue le percuter avant de faire des tonneaux.

Le père d'un des adolescents tué a, en larmes à l'audience, dit avoir appris la nouvelle aux environs de 6h et avoue n'avoir pas fait d'enquêtes pour savoir comment l'accident a eu lieu jusqu'à ce que la police lui montre le croquis de l'accident. Un autre représentant d'une famille victime a dit ne pas être d'accord avec la vitesse que le chauffeur dit avoir roulé (65km/h) vu la violence du choc.

L'avocate du prévenu, après avoir présenté ses condoléances aux familles des victimes, a expliqué que les faits sont malheureux mais son client est constant dans ses déclarations selon lesquels les adolescents roulaient à vive allure après avoir été à une fête d'anniversaire. Elle a aussi ajouté que les adolescents n'avaient pas de permis de conduire surtout celui qui était au volant.

Le substitut du procureur du Faso, dans ses réquisitions, a expliqué que le prévenu est entré en collision avec la Toyota et tué sur-le-champ les 4 adolescents qui étaient à bord ; le 5e est décédé à l'hôpital. Il a fait savoir qu'en examinant le procès-verbal de constat de la police, l'allure du camion n'était pas un élément qui pouvait l'amener à ne pas le maîtriser. Puis, il a relevé que l'accident ayant eu lieu à une heure tardive, il n'y avait pas de témoin mais on peut imaginer la vitesse des victimes vu la violence de l'accident.
Le tribunal a mis le dossier en délibéré au 29 avril prochain.

Sidi Ag Mohamed

Avec ZoodoMail