A la barre, Ousséni N a reconnu les faits et a expliqué qu'en passant devant la porte de la première victime, et pensant qu'elle était absente, il frappait à la porte pour confirmer ses doutes. Personne n'ayant répondu, il avait forcé la porte et emporté de nombreux biens. Quant à la 2e victime, le prévenu a expliqué que la maison étant en chantier, il montait sur les briques pour voir s'il n'y a personne dans la maison avant d'opérer. Salfo C chez qui les objets volés ont été retrouvés, a expliqué que son ami d'enfance lui a dit qu'il avait des objets en famille qu'il voulait vendre et étant vendeur d'articles de seconde main, il s'était mis d'accord sur les prix relativement bon marché. Il a dit ignorer que les objets avaient été volés.

Quant au substitut du procureur, il a fait savoir que le 23 avril 2014 aux environs de 10h, le prévenu s'est rendu dans les domiciles des victimes et les riverains l'ont appréhendé et remis à la police. Il a reconnu les faits à la barre et le procureur a requis qu'il soit reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison ferme.

Concernant le recel, le procureur considère aussi que les faits sont constitués et a requis qu'il soit reconnu coupable et condamné à 36 mois de prison ferme et au paiement d'une amende ferme de 600 000 F CFA.

L'avocat de Salfo C dit Mabiga soutient que son client ne pouvait pas deviner l'origine frauduleuse des objets puisque ceux-ci n'ont pas été achetés nuitamment. Son client n'a pas connu son ami d'enfance voleur, selon Me Yamba Yaméogo. Son client a juste péché par sa négligence, a-t-il ajouté. Et il a considéré que ce procès servira de leçon de vie à son client.

Le tribunal, dans sa décision, a condamné Ousséni N à 2 ans de prison ferme. Quant à Mabiga, il a été condamné à 1 an de prison avec sursis. Puis le tribunal les a solidairement condamnés au paiement de 20 000 F CFA d'amende à la première victime et de 568 500 F CFA à la deuxième.

Sidi Ag Mohamed

( Avec ZoodoMail )