Criminalité : Des magistrats à la traque des crimes économiques et financiers

| 23.04.2014
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Criminalité : Des magistrats à la traque des crimes économiques et financiers
© DR / Autre Presse
Criminalité : Des magistrats à la traque des crimes économiques et financiers
Les crimes économiques et financiers concernent notamment les détournements de deniers publics, les corruptions, le financement du terrorisme etc...Leurs détections et poursuites s'avérant quelques fois difficiles, la direction générale de la politique de criminalité et du sceau organise à cet effet, un séminaire de formation au profit des magistrats en charge de traiter les dossiers de crimes économiques et financiers. Il a lieu à Bobo-Dioulasso du 22 au 26 avril 2014 sous le thème: «Délinquance économique et financière: défis pour un développement durable».

L'ouverture des travaux du séminaire de formation des magistrats en charge du traitement des dossiers de crimes économiques et financiers a été présidée par le conseiller technique du ministre de la Justice, garde des sceaux, Kalilou Bamouni. Devant les 48 participants venus du ressort de la Cour d'Appel de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de la Chancellerie, le conseiller technique a expliqué l'objet d'un tel séminaire. Il vise, a-t-il dit, «à former les magistrats pour la gestion des dossiers des crimes sus-cités dans une perspective de spécialisation non seulement des juridictions mais aussi des magistrats.

A cet effet, cet initié suite au constat qui est que de plus en plus il y a des infractions économiques et financiers qui s'avèrent complexes et difficiles à traiter car ne se limitant pas souvent dans un seul pays, il y a lieu de renforcer les capacités des magistrats en la matière. «Les crimes économiques sont des crimes qui mettent à mal l'économie du pays, parce que c'est de l'argent public qui doit être utilisé pour le bien-être des populations», dit-il. Mais comment les détecter et les qualifier? Il s'agira justement d'outiller les participants sur comment détecter un crime économique et financier, savoir lire un bilan, comprendre les écritures afin de détecter les anomalies et réussir à qualifier les infractions pour les poursuivre avec moins de lenteur dans la procédure.

Une criminalité économique et financière qui se mondialise

Les crimes économiques et financiers affectent énormément le fonctionnement de l'Etat. Alors que si l'on arrive à mettre la main sur les auteurs, à détecter les infractions pour les juger, l'argent détourné peut-être retourné dans les caisses de l'Etat. Autrement dit, la détection peut permettre un meilleur recouvrement des montants des condamnations pécuniaires. Pourtant les crimes économiques et financiers ont tendance à se mondialiser. «Certaines infractions, soutient le conseiller technique du ministre Kalilou Sérémé, provoquent le plus souvent l'indignation des citoyens qui estiment que rien n'est fait pour poursuivre les auteurs présumés». C'est pourquoi, il dit apprécier l'intérêt d'une telle formation qui, à n'en point douter, renforcera les capacités des magistrats qui travaillent au niveau des juridictions répressives et ceux, des jugements. Les attentes, au sortir de cette formation, sont énormes à en croire le conseiller technique du Ministre. «Il s'agit aujourd'hui de donner une réponse aux faits de corruption, de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de financement de terrorisme, en matière de technologie de la communication, du code minier...», a-t-il précisé.

Bassératou KINDO

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