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Barreaux du Burkina et de Paris : Tous contre la peine de mort

| 24.06.2014
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Barreaux du Burkina et de Paris : Tous contre la peine de mort
© DR / Autre Presse
Barreaux du Burkina et de Paris : Tous contre la peine de mort
L'Ordre des avocats du Burkina Faso et leur confrère de Paris ont signé le vendredi 20 juin 2014 à Ouagadougou des conventions. Elles scellent ainsi, un partenariat et un accès à la grande bibliothèque de droit.

L'Ordre des avocats du Burkina Faso répond favorablement, à l'appel des barreaux contre la peine de mort. Il a exprimé son accord à son abolition le 20 juin 2014 à Ouagadougou, au cours d'une signature de conventions avec son homologue de l'Ordre des avocats de Paris. Le Burkina Faso devient alors, le 85e pays signataire de l'appel des barreaux en faveur d'une abolition de la peine de mort.

En ce qui concerne le contenu des autres conventions, il s'agit d'un partenariat pour un accès à la grande bibliothèque de droit et d'un appui de l'ambassade de France au Burkina Faso, aux deux ordres des avocats. Ainsi celle-ci a-t-elle décidé de mettre à la disposition des deux barreaux, une somme de 6,5 millions de FCFA, afin d'assurer les séjours et les formations des avocats. Les deux barreaux entretenant déjà des relations, le bâtonnier du Burkina, Mamadou Traoré, a assuré qu'il était nécessaire de les formaliser dans un document. Ces conventions, selon lui, vont favoriser la formation des avocats du Burkina et un échange de personnels entre les deux structures.

«En Afrique, il y a un système de droit OHADA et il serait intéressant que nous puissions travailler avec les confrères français sur son développement qui sécurise les investissements, mais qui renforce le droit continental», a expliqué Mamadou Traoré. En ce qui concerne l'accès à la grande bibliothèque de droit, «disposant d'un fonds documentaire inestimable», elle servira de cadre de formation aux avocats.

Quid de la résolution sur l'abolition de la peine de mort ? A ce sujet, le bâtonnier de l'Ordre des avocats du Burkina Faso, Mamadou Traoré, a indiqué que, malgré l'existence d'un moratoire, le droit doit coller à la réalité. Et la réalité selon lui, recommande que les avocats puissent travailler avec les pouvoirs publics et l'Assemblée nationale à mettre en œuvre une consécration législative pour l'abolition de la peine de mort. «Même pour les croyants, la justice suprême ne peut être rendue que par Dieu. Oter la vie revient à une dérogation de la justice», a affirmé Mamadou Traoré.

Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris, Pierre-Olivier Sur, a quant à lui, déclaré que l'Afrique est en train de réaliser des bonds dans plusieurs domaines. «Demain, pour nous Français, grâce à l'Afrique, la langue française sera la deuxième du monde», a-t-il- révélé, tout en précisant que la communauté de droit, de culture et de langue est le meilleur véhicule du développement.

Il a donc, souligné que le barreau de Paris, fort de ses multiples expériences, est prêt à s'exporter pour travailler avec le Burkina Faso.

Aymar POODA

Aujourd8 au Faso

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