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Au coin du palais : Vendeur de friperie, voleur de téléphone

| 09.07.2014
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Au coin du palais : Vendeur de friperie, voleur de téléphone
© DR / Autre Presse
Au coin du palais : Vendeur de friperie, voleur de téléphone
Né en 1977, AB est un vendeur de friperie à Bobo-Dioulasso. Le 2 juin 2014, de passage, il aperçoit un téléphone portable sur un banc. Il s'empare de l'appareil qui appartient à une certaine SK.
Des riverains qui l'ont vu, crient au voleur. Il est aussitôt arrêté et déféré devant la justice. Le vendredi 4 juillet 2014, lors de son procès devant le tribunal correctionnel, AB a vite reconnu les faits. Il a expliqué aux juges qu'il a commis une erreur. Pour le procureur, les faits sont constitués. Il a requis 12 mois d'emprisonnement ferme contre lui. Le tribunal correctionnel l'a condamné à 12 mois de prison assortis de sursis.

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Awa refuse à Moctar son droit de visite à son enfant

Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a condamné Awa et son frère Adama, le vendredi 4 juillet 2014, à trois mois d'emprisonnement ferme pour discrédit sur une décision de justice. En effet, Awa, soutenue par son grand frère, a refusé d'appliquer une décision de justice. Une décision qui lui donnait la garde de son enfant, mais qui donnait également le droit au père, Moctar, de lui rendre visite et même d'emmener l'enfant avec lui pour quelques jours, selon les juges. D'ailleurs, ils ont fait comprendre que les prévenus ont refusé des convocations émises par le procureur et par la police. Mieux, ils ont fait comprendre à Awa que la garde de l'enfant qui lui a été confiée est une décision qui lui était favorable, malgré sa non-comparution ce jour à l'audience. Dans les faits, Awa et Moctar vivaient en concubinage. De leur vie, ils ont eu un enfant. Six ans après, la femme, face au refus de son homme de payer la dot et de célébrer le mariage, a plié ses bagages pour retourner en famille avec l'enfant. Moctar, lui, voulant voir son enfant, aurait même été menacé de mort. C'est ainsi qu'il a convoqué Awa devant la justice. Les juges ont fait comprendre à Awa qu'on ne peut pas forcer un homme à épouser une femme. Et leur dispute ne doit pas porter préjudice à l'enfant. Quant à Adama, les juges ont eu du mal à comprendre sa réaction, lui qui n'est d'ailleurs pas concerné par le jugement. En effet, celui-ci soutenant sa petite sœur, faisait savoir qu'il était prêt à aller en prison. Après les débats, le procureur a indiqué que l'infraction de discrédit sur une décision de justice est constituée. Le refus d'appliquer la décision de justice est un discrédit qui est jeté sur l'institution. Les prévenus ont reconnu leur erreur et demandé pardon. Le procureur a cependant requis six mois de prison avec sursis contre eux. Mais le tribunal les a condamnés à trois mois de prison ferme.

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Un an de prison ferme pour des receleurs de moto

A.N. et M.T. ont comparu devant les juges le vendredi 4 juillet 2014 à Bobo-Dioulasso, pour vol et recel d'une moto de marque Yamaha. C'est A.O. le fils du propriétaire de l'engin, qui a intercepté A.N. quand il partait mettre de l'essence dans la moto. Ce jour-là, A.N. lui aurait fait savoir que la moto appartient à son frère. A.O. lui a demandé d'attendre afin que l'on vérifie la moto, car les papiers seraient à la maison. Pris de peur, A.N. a essayé de filer avec la moto, mais il s'est fait coincer en empruntant une route sans issue. Il a indiqué celui chez qui il a acheté la moto et les deux sont arrêtés par la police. Le jugement a permis de comprendre qu'il a acheté la moto avec MT, à 57 000 F CFA. Devant les juges, M.T. a confié avoir reçu la moto comme garantie des mains d'Ismaël, son créancier, incapable de lui rembourser ses 80 000 F. Mais il n'a pas pu prouver l'existence de son créancier, qui en plus, a-t-il dit, serait allé en Côte d'Ivoire. Aux juges qui ont voulu savoir pourquoi M.T. a vendu la moto, il a dit vouloir entrer en possession de son argent. Cependant, il a maintenu qu'il n'a pas volé la moto. Quant à A.N., les juges lui ont fait une remarque, à savoir, qu'une moto de marque Yamaha ne saurait être achetée à 57 000 F CFA. Mieux, l'absence des documents devrait lui faire savoir qu'il s'agit d'une mauvaise affaire. A.N. s'est contenté de dire qu'il avait confiance à MT. Il a ensuite ajouté qu'il a commis une erreur. Le procureur, après les débats, a demandé la requalification des faits en ce qui concerne le vol. Pour lui, l'imputabilité du vol à MT ne peut être prouvée. Mais le fait de recel est constitué. Il a fait comprendre que le comportement de A.N. dénote de sa mauvaise foi. Pour lui, ce dernier savait l'origine douteuse de la moto. Il a de ce fait déclaré les deux coupables de faits de recel et requis 8 mois de prison ferme et une amende de 50 000 F CFA contre eux. Le tribunal les a condamnés à une peine de 12 mois de prison ferme, 300 000 F CFA d'amende et 25 000 F CFA à A.O. qui s'est constitué partie civile.

Rassemblés par

Rabalyan Paul OUEDRAOGO

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