Il a tout de suite reconnu les faits. Le 28 mars dernier, KW a soustrait trois tubes métalliques de son voisin SZ. Devant les juges, il a dit avoir commis le vol parce qu'il était en difficultés financières. « Cela n'est pas une raison pour voler. Vous ne pouvez pas aller travailler ? » a rétorqué le président. KW a, en fait, utilisé une barre de fer pour fabriquer une charrue, qu'il a déclaré avoir vendu à 12 000 F CFA. Or une tube métallique coûte 25 000 F CFA selon, SZ. Le prévenu a en outre tenté de faire comprendre aux juges qu'il était à son premier vol. Un discours qui n'a pas convaincu le procureur qui lui a demandé s'il était également pour la première fois en difficulté financière. KW a répondu que non. Ce qui a fait dire au procureur que dans les autres cas, KW serait allé voler ailleurs. Sur ce, il a demandé au Tribunal de le condamner à 6 mois de prison assortis de sursis. Le Tribunal l'a plutôt condamné à 12 mois assortis de sursis pour le forgeron, KW. Son voisin SZ ne s'est pas constitué partie civile et par conséquent, n'a rien demandé.

Un parrain d'anniversaire qui se retrouve en prison
COD, un jeune de 21 ans a comparu devant le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le vendredi 25 avril 2014, pour abus de confiance, portant sur une montre de 350 000 F CFA et sur un téléphone portable de 250 000 F CFA. Des biens qu'il a empruntés avec AK, pour aller à un anniversaire où il était le parrain. Au Tribunal, il a tourné en rond avant de reconnaitre les faits qui lui sont reprochés. La montre qu'il dit avoir égarée selon les juges aurait été dissipée, au regard de l'argumentaire du prévenu qui a déclaré qu'il a troqué le portable de 250 000 F CFA contre une autre de 12 000 F CFA en plus de 10 000 F, sans informer AK. Le procureur, avant le réquisitoire, a fait comprendre à COD que les fait d'abus de confiance sont punis de 1 à 5 ans de prison. Il a qualifié le prévenu de personne mauvaise foi, tout en demandant aux juges de le condamner à 6 mois fermes d'emprisonnement. Le Tribunal a accepté la requête du procureur, en ajoutant : « Quand on n'a rien, on ne joue pas au parrain en empruntant des biens d'autrui pour se faire le nom ».

* Le créancier qui a tenté d'étrangler son débiteur
Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a jugé MM, employé de commerce de 26 ans, vendredi 25 avril 2014 pour coups et blessures sur SB. Les faits se sont passés le 30 mars dernier devant le ciné Sanyon. Ce jour là, SB avait un rendez-vous avec MM à qui il devait une somme de 30 000 F CFA, contractée au mois de décembre 2013. Le rendez-vous va tourner au vinaigre, devant l'impossibilité de SB de rembourser le crédit de MM, qui exige en contrepartie, la moto de SB. Chose que ce dernier refuse. Une bagarre va alors éclater. MM rouera de coups SB, entraînant de facto une incapacité de travail pendant deux semaines. Selon le procureur, le rapport médical indique des lésions au cou, comme une tentative d'étranglement et une incapacité de SB de fléchir le pied droit. Les juges ont demandé à MM, si c'est dans ces conditions qu'il devait résoudre son différend avec SB. Il s'est fondu en excuses et a demandé pardon. Le procureur lui a fait savoir qu'il est violent et encore qu'il s'est rendu justice alors qu'il pouvait convoquer SB à la police. Le ministère public a fait savoir que les faits de coups et blessures sont établis. Il a requis une peine de 6 mois de prison avec suris pour MM. Une requête acceptée par les juges.

Rassemblées par
Rabalyan Paul OUEDRAOGO